Autrefois, il y a quelque 3 décennies seulement, il suffisait qu’il pleuve pour que la ville devienne propre avec l’eau pluviale coulant dans les caniveaux et la chaussée brillante.
Aujourd’hui, il n’y a plus de caniveaux et la chaussée est couleur marron, couleur de boue. Cette gadoue que les piétons emmènent chez eux avec les éclaboussures.Aujourd’hui, quand il pleut, toute la saleté ressort, les mares d’eau et la boue deviennent la norme surtout an centre- ville. Et que vous marchiez sur les trottoirs n’y change rien, puisque quand trottoirs il y a, vous y trouvez aussi trous, mares d’eau et boue.
En fait, vous ne pouvez échapper à cette saleté où que vous soyez même dans les quartiers les plus huppés qui, à l’image des quartiers de banlieue, sont tout aussi sales. Mêmes les animaux évitent leurs déjections ce qui n’est pas le cas à Annaba où chacun ne s’occupe que de son espace personnel et intérieur. Tout ce qui est extérieur est laissé à la grâce de Dieu et de la commune même quand aussi bien Dieu que la commune n’y ont rien à voir mais bien la mauvaise volonté de gens qui sont nés et ont grandi dans la saleté pour l’accepter pour eux et leurs enfants.
Rien ne peut expliquer l’état de la ville autrement dont un grand nombre est responsable. Les citoyens viennent en dernier dans cette responsabilité et l’incivisme de certains n’est que la conséquence de l’indifférence des autres, ceux qui en premier ont la charge de la ville. Aussi prenez votre mal en patience ! La saleté ? C’est la norme, c’est Annaba et quand il fera chaud, vous aurez droit à la poussière.
Ammar Nadir