Attention à la canicule qui dure…elle peut éclater en orage comme cela a été toujours le cas depuis ces dernières années et les conséquences peuvent être dramatiques au plan matériel et surtout humain.
Les maires, les pouvoirs publics, ceux qui ont en charge les affaires de la cité donnent l’impression d’avoir été endormis par la torpeur de l’été. Le sommeil se prolonge.Un shoot dont les effets ne font pas planer. Le réveil n’en sera que plus dur. Les fortes chutes de pluie et de neige qui sont devenues inévitables depuis quelques années maintenant sont annonciatrices de crues, d’inondations de glissements de terrain, de routes coupées.
Des villages se retrouvent isolés, privés de moyens de chauffage, de transport et moyens de communication. Les villes, si elles ne connaissent pas le même sort, se transforment en gigantesques piscines quand elles ne sont pas traversées par des oueds qui ont pris naissance grâce à des avaloirs bouchés que l’on a «oublié» de curer trop tard. Plusieurs routes nationales et chemins de wilaya ont été coupés à la circulation au mois de février 2014 dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Sétif et Bordj Bou Arréridj suite à des intempéries et des amoncellements de neige.
Des routes ont été également coupées à l’ouest du pays (Sidi Bel Abbès, Mascara…) pour inondations des chaussées. Des habitations précaires qui se sont effondrées dans de grandes villes (Alger, Oran…) ont fait des morts.
Au bout du compte, on contemple des dégâts qui se chiffrent par milliards de dinars et l’on comptabilise impuissants le nombre de victimes, ce qui est irréparable malheureusement. Ce scénario est hélas devenu saisonnier. Rien n’a été fait pour au moins éviter les pertes humaines.
La canicule est certes toujours là. Mais ce qui va suivre, va en surprendre certainement plus d’un.
Comme l’anticipation ne fait pas partie de la gestion, de nos villes et villages, la tempête qui ne s’est pas encore annoncée va encore une fois nous tomber sur la tête. Même si le froid et même la pluie sont souhaités en ces jours de grande chaleur, il est inutile de rappeler les dégâts qu’ils provoquent quand ils se mettent de la partie.
Sans oublier cette grippe saisonnière tapie dans l’ombre qui vous prend à la gorge et vous cloue au lit pendant plusieurs jours pour ceux qui finissent par la vaincre. Il ne faut, en effet, pas oublier qu’elle provoque entre 3 et 5 millions de cas graves et 250.000 à 500.000 décès par an dans le monde.
«Sur les trois millions d’Algériens qui contractent la grippe annuellement, plus de la moitié d’entre eux guérissent spontanément sans passer par le médecin» avait indiqué, au mois de décembre 2013 à Alger, le docteur Djamel Eddine Oulmane, chargé de communication à l’Institut national de la santé publique (Insp).
Une personne grippée peut être à l’origine de la contamination de plus de 250.000 personnes en dix jours a-t-il ajouté. Elle frappe presque à la vitesse de l’éclair. Elle est aussi à l’origine de pertes économiques notoires. Sur un tout autre plan, celui de la croyance populaire: les fortes chaleurs sont annonciatrices de seismes. Une forme de superstition qui persiste même si toutes les explications scientifiques et rationnelles ont écarté tout lien entre la canicule et les tremblements de terre.
Les séismes qui ont frappé la ville de Chlef le 9 septembre 1954 puis le 10 octobre 1980 et celui qui a détruit la ville de Boumerdès le 21 mai 2003 par une journée de printemps particulièrement chaude ont certainement contribué à graver dans l’inconscient collectif ce type de représentation. Un traumatisme que continue de nourrir l’envolée des températures.