Pour pallier à une consommation en constante progression : L’Algérie compte produire de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire

Pour pallier à une consommation en constante progression : L’Algérie compte produire de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire

L’option de produire de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire est sur la table, a affirmé le ministre de l’Energie Mohamed Arkab lors d’une visite de travail et d’inspection effectuée dimanche dernier au Centre de recherche nucléaire de Draria (CRND/Alger). Il a informé que sur les 144 millions de mètres cubes de gaz naturel produit actuellement, 55 millions sont consacrés à la consommation locale dont 20 millions uniquement pour la production électrique. «Une tendance qui doit changer si nous voulons assurer des niveaux de recettes extérieures qui sont

nécessaires au pays. Et dans cette perspective, le mixte énergétique

devient tout à fait indiqué », a jugé M. Arkab. Il a avancé que « l’électricité produite à partir de l’énergie nucléaire est une option fort intéressante pour le pays ». Dans cette perspective, le ministre a déclaré : «l’Algérie œuvre actuellement à développer des compétences nationales pour réaliser, à l’avenir, la première station algérienne de production de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire et le développement des autres utilisations de cette énergie, notamment dans le domaine médical et pharmaceutique. »

Rappelant dans ce sens que 6 à 8 % d’électricité produite dans le monde provient de l’énergie nucléaire. Il a reconnu certes que cela va demander du temps car, selon M. Arkab, les étapes de création d’une station de production électrique par énergie nucléaire requièrent une longue durée entre 15 et 20 ans.

Ces chercheurs activent dans les quatre centres de recherches nucléaires à des fins pacifiques que détient le pays. Et sur ce dernier point, il y a lieu de savoir que les membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) effectuent périodiquement des visites en Algérie en vue de surveiller l’application des conditions de sécurité et de sûreté dans ces centres. Interpelé pour connaître le stock d’uranium dont dispose le pays, « qui est actuellement de 26 000 tonnes », a révélé le ministre.

Notons que les 4 réacteurs nucléaires à uranium (NUR) que possède le pays sont implantés à Djelfa, Tamanrasset, Alger (Frantz-Fanon et Draria). Le CRND est opérationnel depuis 1989 et dépositaire de brevets d’inventions créés par une trentaine de chercheurs qui activent dans ce NUR. Rappelons que le ministre, à une question de savoir si Sonelgaz va pouvoir répondre à la subite forte demande de consommation provoquée par l’actuelle période de canicule que traverse le pays, notamment dans les wilayas du Sud où le mercure affiche 48° degrés Celsius, a affirmé que Sonelgaz peut disposer d’une puissance mobilisée de 17 000 mégawats. Il a, par ailleurs, indiqué que la consommation de l’électricité sera à son maximum entre le 15 juillet et le 15 août. « Pour y faire face, les turbines à gaz vont tourner à plein régime, produisant ainsi 15 600 mégawatt afin de parer à une forte demande. » Il a enfin rassuré que l’éventualité de procéder à des délestages est infime. Mais toujours est-il, selon ce dernier, la rationalisation de la consommation de l’énergie dans les foyers peut- être en soi un moyen fort efficace d’éviter les coupures d’électricité. En clair, le ministre suggère à ce que « notre mode de consommation en énergie électrique soit moins gourmand ».

Concernant le projet de loi sur les hydrocarbures, le ministre a fait savoir qu’il est « fin prêt et fera prochainement l’objet d’un examen devant le Conseil du gouvernement », sans donner de nouveaux détails. Ajoutant que l’objectif principal de cette loi est d’attirer les investisseurs étrangers, soulignant que l’Algérie dispose de 26 partenaires étrangers (sociétés) de 18 nationalités, notamment dans le domaine d’exploration et de développement.

B. C.