C’était dans l’après midi du 27 septembre 1997, à 15 h30, douze enseignantes de l’école Ain Adem, (Sfisef) revenaient chez elles à bord d’un transport collectif (Karsan) après une journée de travail au service des enfants. A la sortie du Bourg Ain Adem, le bus est arrêté par un faux barrage organisé par le terroriste Dib El Jiâne (le loup affamé) et une dizaine de ses acolytes.
Les innocentes enseignantes, des femmes qui avaient bravé la peur et les menaces récurrentes en continuant à enseigner les petits élèves, furent extirpées du bus, traînées par les cheveux, humiliées, insultées, battues, jetées à terre dans des cris indescriptibles, des pleurs, des supplications mais en vain car elles seront égorgées l’une après l’autre sans aucune pitié par la secte des assassins.
15 années déjà sont passées et l’amnésie fait ses effets. Aucune commémoration de ce tragique évènement, aucune cérémonie de souvenirs, aucun rappel du dévouement et de l’abnégation de ces femmes pour le noble métier qu’elles exerçaient en donnant le savoir à nos chérubins.
Ce triste et noir 27 septembre dans l’après midi à 15 h 30, seul le conducteur du Karsan a, miraculeusement, été épargné. Ces criminels, et le mot est trop faible, pour qualifier ces lâches qui ont endeuillé à jamais 15 familles entières, s’en sont pris à des dames qui avaient pour seul tord d’enseigner.