Pour mettre fin aux dysfonctionnements dans le secteur : L’Agence nationale du médicament mise en place

Pour mettre fin aux dysfonctionnements dans le secteur : L’Agence nationale du médicament mise en place
pour-mettre-fin-aux-dysfonctionnements-dans-le-secteur-lagence-nationale-du-medicament-mise-en-place.jpg

Pour mettre un terme aux dysfonctionnements du marché du médicament, plusieurs décisions ont été prises depuis un certain temps par le gouvernement, notamment l’installation de l’Agence nationale du médicament, créée par le décret présidentiel signé en juillet 2008, en désignant un directeur général.

La mise en place de cet établissement pharmaceutique est une condition nécessaire à la régulation du marché du médicament en Algérie. Selon le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, cette agence aura pour missions le contrôle, l’agrément, l’autorisation à la vente, la détermination des prix à la production et à l’importation, ainsi que la lutte contre la contrefaçon des médicaments. L’agence sera ouverte aux divers acteurs, à savoir les représentants des producteurs et ceux des officines.

L’autre mesure phare concerne le paiement de l’intégralité des dettes de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) avant la fin du mois en cours.

Chez les fournisseurs locaux, ces dettes sont évaluées à 9 milliards de dinars et celles des fournisseurs étrangers, dont les factures sont impayées depuis plus d’une année, sont estimées à 3,5 milliards de dinars.

Ces décisions entrent dans le cadre d’un projet de décret portant restructuration de la PCH qui a été soumis au gouvernement par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, pour une meilleure organisation de la distribution des médicaments de base.

Qualifiant les médicaments de produit vitaux auxquels l’Etat accorde un intérêt particulier, M. Ould Abbès a rappelé que le Premier ministre avait donné des instructions fermes aux banques pour faciliter la tâche de la Pharmacie centrale des hôpitaux en matière d’importation des médicaments non disponibles sur le marché.

En effet, M. Ould Abbès a auparavant déclaré que la facture annuelle des médicaments avoisinait 2,5 milliards USD, soulignant que celle-ci a été gonflée par les importateurs induisant des pertes au Trésor public au profit de laboratoires étrangers.

Il a cité certains médicaments importés par le groupe SAIDAL à un prix ne dépassant pas 2.000 dollars, alors que les importateurs privés avaient présentaient des factures de ces mêmes produits à plus de 6.000 dollars, précisant que le ministère de la Santé avait entamé des négociations avec les laboratoires qui fabriquent ces médicaments et est parvenu à une réduction de leurs prix.

L’intervention du ministère, a-t-il estimé, pour négocier le prix répondait au souci de préserver la santé du citoyen et la protection des deniers publics. Concernant la pénurie de certains médicaments, le ministre de la Santé a réitéré à maintes reprises qu’il s’agissait d’un problème de distribution et de non- professionnalisme des importateurs, distributeurs et vendeurs de gros, rappelant la nécessité de relancer un mécanisme de contrôle en collaboration avec les Douanes algériennes afin de les amener à respecter les programmes d’importation.

Wassila Benhamed