Les quatre pays du Sahel veulent unir leurs forces pour lutter contre le terrorisme dans la région.
Dans cette perspective, les chefs des services de renseignement d’Algérie, de Mauritanie, du Niger et du Mali vont se réunir aujourd’hui à Alger pour mettre en place un centre commun de renseignement en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
C’est ce que révèle une source diplomatique à Bamako, citée hier par l’AFP. La même source estime que «pour être efficace, la coalition anti Al Qaïda doit s’ouvrir à des pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc qui ont une expertise en matière de lutte contre le terrorisme». Pour ce qui est de la réunion prévue aujourd’hui, il semble qu’aucune confirmation officielle n’ait été faite par les autorités algériennes.
Il faut retenir le fait qu’elle se tient trois jours après une réunion, tenue dimanche dernier, regroupant des chefs d’état-major de ces quatre pays.
Lors de cette rencontre qui a eu lieu au siège de la 6e Région militaire algérienne, à Tamanrasset, les responsables de la sécurité algériens, mauritaniens, nigériens et maliens ont fait part de leur volonté commune de renforcer la lutte contre Al Qaïda au Niger et du Mali (Aqmi). «A cette rencontre, il y a eu des divergences et des points d’accord.
Nous sommes tous d’accord qu’il faut lutter contre le terrorisme. Maintenant nous devons nous entendre au millimètre près sur le comment», a expliqué à l’AFP un des responsables des pays ayant participé à la rencontre. Les chefs d’état-major des quatre pays précités ont décidé d’adopter une stratégie commune pour combattre
Al Qaïda, responsable de plusieurs enlèvements dans la région. Il en ressort que les troupes des quatre pays seront positionnées à des endroits précis du désert sahélien, principal théâtre d’opération de la mouvance terroriste. La coordination sera assurée par une présidence tournante.
Les quatre pays pourront bénéficier de l’expérience de l’Algérie dans la lutte contre la criminalité organisée et de ses importants moyens militaires. L’Algérie se dit prête à mettre ses avions de combat à la disposition de ses alliés. D’autres pays, à l’instar du Tchad et du Nigeria,, pourront rejoindre la coalition. La lutte contre toute forme de terrorisme au Sahel n’est pas une tâche facile
Le grand désert du Sahara, qui traverse dix pays, facilite la mobilité transfrontalière des activistes du réseau. D’ailleurs, les sept derniers otages de l’Aqmi, cinq Français, un Malgache et un Togolais, enlevés au Niger dans la nuit du 15 au 16 septembre, ont été transférés dans la zone de Timétrine, au nord-est du Mali.
Par Nassima Bensalem