Outre le contenu de l’assiette, des chercheurs évoquent également un autre élément autour des repas qui a son importance pour garder un IMC stable : le moment de la journée où ces repas sont consommés.
Du petit déjeuner au diner, tous les repas sont importants pour garder de l’énergie au cours de la journée, souvent chargée. L’enjeu est de savoir concilier bonne alimentation et vie active pour garder un indice de masse corporelle (IMC) stable. Sur le sujet, des chercheurs de l’École de santé publique de l’Université de Loma Linda ont constaté que le moment des repas et leur fréquence jouent un rôle très important en ce qui concerne la perte ou le gain de poids.
Leur étude, fondée sur des informations recueillies auprès de plus de 50 000 participants à une étude de santé, a permis d’établir quatre stratégies concrètes associées à une diminution de l’indice de masse corporelle. Ces stratégies ont été établies en observant le lien entre fréquence des repas et indice de masse corporelle: faire un ou deux gros repas par jour maximum, prendre un petit déjeuner, jeûner pendant au moins 18 heures entre le soir et le premier repas du lendemain et faire du petit déjeuner ou du déjeuner le plus gros repas de la journée.
A l’inverse, les deux facteurs de risque d’un IMC plus élevé consistent à manger plus de trois repas par jour (les goûters ont été comptés comme des repas supplémentaires) et faire du dîner le plus grand repas de la journée. Des résultats qui confirment le célèbre adage « Petit-déjeuner comme un roi, déjeuner comme un prince et dîner comme un pauvre », qui s’applique à la chrononutrition.
Pourquoi il ne faut pas sauter le petit déjeuner
La stratégie idéale de gestion du poids consiste donc à manger un petit-déjeuner et le déjeuner, faire du petit-déjeuner le plus gros repas du jour, limiter la prise alimentaire lors du dîner, éviter les collations et jeûner après le dernier repas, d’où l’importance d’une bonne nuit de sommeil. Des recommandations qui vont dans le sens de celles du programme « Manger Bouger ».
En effet, le petit déjeuner revêt une importance capitale dans l’alimentation car « après une bonne nuit de sommeil, le corps a besoin d’énergie pour entamer une longue journée. » Par ailleurs, ce dernier indique qu’il n’est pas conseillé de sauter ce repas car il « couvre à lui seul un quart des besoins énergétiques dont le corps a besoin dans la journée. »
Lors de leur étude, les chercheurs ont également découvert « qu’avant l’âge de 60 ans, ceux qui mangeaient des calories au début de la journée avaient moins de gain de poids », ajoutant qu’après 60 ans, « le même comportement avait tendance à produire un taux de perte de poids plus élevé que la moyenne. »
Outre se nourrir en se conformant aux rythmes biologiques de l’organisme, le temps consacré au moment du repas a son importance: le cerveau a besoin de temps pour recevoir des signaux de l’estomac qui l’informent que l’on est en train de manger. « On dit qu’il lui faut environ 20 minutes pour nous faire ressentir que nous avons suffisamment mangé. », fait ainsi savoir le ministère de la Santé.