La ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saadia Djaâfar, a souligné hier à Alger la nécessité de créer un mécanisme au niveau national et local pour assurer une plus grande coordination entre les différentes institutions étatiques et la société civile pour la protection de l’enfance.
Intervenant lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la célébration du 21éme anniversaire de la promulgation de la convention internationale sur les droits de l’enfant, Mme Djaâfar a estimé nécessaire la coordination des efforts entre les institutions étatiques, la société civile, la famille et les enfants pour leur garantir une plus grande protection notamment contre les différentes formes de violences.
Lors de cette rencontre organisée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), la ministre a appelé à fournir à la société civile les moyens nécessaires pour la protection de l’enfance.
La responsable a en outre appelé à la réhabilitation des « comités de quartier » et des cellules de proximité qui jouaient un rôle important dans la protection de l’enfance.
Dans le cadre de ses efforts pour la création d’un environnement « ami » de l’enfant, l’Algérie a promulgué plusieurs lois pour sa protection à l’instar de celle condamnant les personnes qui poussent les enfants à la mendicité et celle criminalisant le travail des enfants.
Au plan international, Mme Djaâfar a rappelé que l’Algérie a ratifié une série de conventions internationales pour la protection de l’enfant. Elle a également souligné la nécessité de veiller à la promotion et à l’application de ces lois et de les adapter aux développements survenus dans la société.
Dans le même contexte, la ministre a annoncé la publication prochaine d’une charte pour la protection de l’enfance contre les effets négatifs des nouvelles technologies (Internet), issue d’une convention signée par quatre ministères à savoir le ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, les ministères de la Justice, de la Solidarité nationale, de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
Elle a également annoncé la publication imminente d’un livret comprenant tous les volets législatifs, sociaux et préventifs consacrés par l’Algérie pour le bien-être de l’enfant.
L’Algérie, a ajouté Mme Djaâfar, a accompli ces dernières années plusieurs réalisations dans le cadre du plan d’action national pour l’enfance adopté par le gouvernement en février 2008 et qui se poursuivra jusqu’en 2015 notamment en matière des droits de l’enfant et la prise en charge de ses préoccupations.
Un plan de communication pour la promotion des droits de l’enfant (2009-2011) a été mis en place dans l’objectif de faire connaître davantage les droits de l’enfant et accompagner les familles et les professionnels (éducateurs et journalistes) en matière de formation, de sensibilisation et de qualification, a indiqué la ministre pour qui ce plan s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’opération de sensibilisation qui englobe la publication d’un dossier de presse et l’organisation d’une expo-photo itinérante sur les droits de l’enfant.
M. Mustapha Khiati, président de la FOREM a, pour sa part, salué les efforts colossaux consentis par l’Algérie pour la protection de l’enfance soulignant particulièrement son adhésion à la convention internationale pour la protection des enfants handicapés.
Pour ce qui est du travail des enfants, un acte incriminé par la loi, M. Khiati a indiqué que ce phénomène n’existait pas dans les entreprises publiques contrairement au marché parallèle.
De son côté, M. Mihoub Mihoubi, président exécutif de l’Observatoire des droit de l’enfant a indiqué que prendre soin de l’enfant était une question vitale d’autant plus que 70% d’algériens sont âgés de moins de 25 ans appelant à une coordination pertinente entre les différentes institutions et à une vision globale sur la prise en charge des affaires de l’enfant.
Il a appelé, dans ce sens, à la création d’infrastructures culturelles et sportives dans les régions et villages isolés au profit des enfants.