Depuis quelques jours, une grande opération sécuritaire a été menée contre un moyen de transport surnommé «Hacharat» très connu du large public.
En effet, ces fourgons anciens, activant sur les lignes Petit Lac-M’dina J’dida et Bastié-Chteibo, sont des véhicules de marque «Volkswagen» des années 80, appartenant à des transporteurs informels qui concurrencent le transport public sur les deux lignes 29 et 39.
Ces fourgons sont sollicités par des centaines d’usagers chaque jour en raison de leur vitesse et de leur court itinéraire. Par ailleurs, cette opération sécuritaire a permis selon des sources policières , la mise en fourrière de 23 fourgonnettes activant sur les deux lignes.
La durée de la mise en fourrière est de 15 jours. Hier aux Plateaux et à Bastié, leur absence était remarquable et particulièrement sur l’avenue Adda Benouda. Pour rappel, ces fourgonnettes ont fait l’engouement de plusieurs centaines de citoyens qui veulent rallier tard des localités comme Saint Remy et Chteibo.
« Nous ne défendons pas l’informel, mais voir à Bastié à 22 heures, des dizaines d’hommes et de femmes attendre le passage d’une fourgonnette, montre la grande défaillance d’un secteur de transport engouffré dans l’anarchie », dira un habitant. Ces transporteurs informels, source de désagréments, utilisent des adolescents comme receveurs et s’arrêtent un peu partout, du moment qu’ils n’ont aucun itinéraire fixe.
Ces microbus sont la plupart, dans un état lamentable, avec aucune issue de secours, ni climatiseur ni fenêtres, et où l’odeur du gasoil et les nuisances sonores du moteur sont persistantes. En effet, cette procédure de mise en fourrière est certes bénéfique pour lutter contre l’anarchie, mais elle doit être associée à d’autres procédures de contrôle des transporteurs réguliers, qui doivent respecter les clauses du cahier des charges et satisfaire les besoins de la population qu’ils sont censés servir.
Mohamed Hamza