Pour les Etats Unis l’Algérie est le « leader naturel » dans la région

Pour les Etats Unis l’Algérie est le « leader naturel » dans la région

L’Algérie est le « leader naturel » dans la région et les Etats-Unis se réjouissent de la tenue d’élections législatives « couronnées de succès », a affirmé le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Maghreb au département d’Etat, Raymond Maxwell, dans un entretien accordé à l’APS.

« Je voudrais me joindre à Mme Hillary Clinton pour féliciter le peuple algérien sur des élections législatives couronnées de succès qui lui ont permis d’exprimer sa volonté », a-t-il souligné.

A la question de savoir quelle était sa lecture des résultats de ces élections et leur comparaison avec celles des autres pays de la région, notamment pour les partis majoritaires gagnants,  Maxwell a répondu que « l’important n’est pas dans le fait qui des partis sont élus. L’essentiel est plutôt que le processus soit libre, juste et transparent ». Dans ce sens, a-t-il poursuivi, « l’important est que le peuple algérien ait eu l’occasion d’exprimer son opinion ».

« Tel que la secrétaire d’Etat Hillary Clinton l’a déclaré à plusieurs reprises, les Etats-Unis sont prêts à travailler avec tout gouvernement qui respecte les principes démocratiques qui incluent aussi bien les élections que les principes de tolérance, le respect des minorités et des femmes et les droits fondamentaux de la liberté d’expression ».

Les relations bilatérales américano-algériennes « n’ont jamais été aussi fortes »

Concernant la représentation accrue des femmes au sein de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) dans laquelle elles occupent, désormais, plus de 31% du total des sièges,  Maxwell a souligné que les Etats-Unis « se félicitent de cette évolution » réalisée en Algérie.

« Il est important, non seulement en Algérie mais dans toute la région, que les femmes jouent un rôle plus actif dans le gouvernement et dans la société civile, et nous en voyons des preuves dans un certain nombre de pays », a-t-il soutenu. Abordant les relations entre l’Algérie et les Etats-Unis, Maxwell a affirmé que les relations bilatérales américano-algériennes « n’ont jamais été aussi fortes », rappelant les multiples visites de haut niveau dont celles effectuées, en janvier dernier à Washington, par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et en février à Alger par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.

En outre, a encore relevé  Maxwell, les entreprises américaines « commencent à voir des opportunités économiques disponibles en Algérie, et pas seulement les compagnies pétrolières et de gaz, mais aussi celles du high-tech et de l’industrie pharmaceutique, notamment ».

Les Etats-Unis et l’Algérie ont une relation militaire « forte et croissante »

Par ailleurs, il a considéré que les Etats-Unis et l’Algérie ont une relation militaire « forte et croissante » et « constituent des partenaires dans la lutte antiterroriste depuis de nombreuses années ». Pour le même responsable américain, « le gouvernement algérien a joué un rôle clé dans le Forum global de la lutte contre le terrorisme (FGCT), dont une réunion tenue récemment en Algérie sur la prise d’otages contre le paiement de rançons, qui est un problème vis-à-vis duquel nos deux pays partagent le même point de vue ».

L’Algérie et les Etats-Unis ont constamment condamné le paiement de rançons qui sont une source de financement du terrorisme, rappelle-t-on. En somme, insiste le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain, « avec sa taille géographique, ses richesses et sa population instruite, l’Algérie est un leader naturel dans la région et au-delà de cette région ».

Dans ce sens, a-t-il avancé, les Etats-Unis « espèrent que l’Algérie continuera à jouer un rôle majeur dans la recherche d’une solution politique face aux troubles actuels au Mali ». Aussi, ajoute M. Maxwell, les Etats-Unis « se félicitent des efforts engagés par l’Algérie pour aider la Libye et la Tunisie, à la fois politiquement et économiquement, et pour continuer à jouer un rôle majeur au sein de la Ligue arabe et de l’Union africaine ».