Pour le président du front el moustaqbal, , Le pays va droit dans le mur»

Pour le président du front el moustaqbal, , Le pays va droit dans le mur»

 

Le président du Front El Moustaqbal estime que le pays emprunte «un virage dangereux et va droit dans le mur».

A l’appui de son constat alarmant, Abdelaziz Bélaïd, qui présidait, hier samedi, une réunion des représentants au niveau des wilayas (36), de la commission nationale des jeunes et des étudiants relevant du parti, la gestion à «l’à-peu-près» des affaires du pays, «les scandales de corruption qui rythment l’activité nationale ou encore l’absence de vision prospectrice».

Ceci même s’il juge que ces scandales ne sont pas aussi nombreux au regard des budgets colossaux mobilisés ces dernières années. «Les pays développés se projettent sur 50 ans voire plus et nous gérons le pays au jour le jour», explique-t-il.

Ce qui est, ajoutera l’orateur, loin de constituer une «fatalité» pour peu qu’il y ait une volonté politique car le contexte exige des «gens intègres, honnêtes et déterminés» et pas spécialement de la «technologie et de l’argent». Ce qui suppose un changement de cap «inévitable» selon Bélaïd. Le premier responsable d’el Moustaqbal usera d’ironie concernant la vague de démissions parmi ses cadres et militants que l’on dit rejoindre en masse le nouveau parti en cours de constitution par l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis. «Tant mieux si des militants et des cadres du parti vont vers d’autres partis, ce qui veut dire que le nôtre est grand et important», a-t-il commenté. Ceci avant de faire part du ralliement «sans tambours ni trompettes» de dizaines d’élus locaux voire de cadres dirigeants d’autres chapelles politiques venus renforcer les rangs du Front el Moustaqbal.

Abdelaziz Bélaïd a dit regretter, par ailleurs, que la justice n’ait pas pris le relais des dénonciations faites par la secrétaire générale et des députés du PT. Il a exprimé, fort-à-propos, son étonnement que des «intouchables», pourtant cités dans les scandales de corruption n’aient pas daigné «s’expliquer». Quoique l’orateur ait tenu à exprimer toute sa confiance en cette même justice pour tirer au clair ces affaires scabreuses de corruption.

Bélaïd a aussi invité ses jeunes militants à ne pas avoir peur de la chose politique, les conviant à «détruire» tous les préjugés sciemment créés et entretenus autour. «Ce n’est pas vrai, la politique ne rime pas avec le mensonge et les hommes politiques ne sont pas tous les mêmes. Il y a des honnêtes, des propres et des intègres parmi eux qui ne veulent que du bien pour le pays», a-t-il martelé.

M. K.