Pour le PDG d’Algérie Télécom, la 3G sera « un bon stimulant et un défi»

Pour le PDG d’Algérie Télécom, la 3G sera « un bon stimulant et un défi»

Algérie Telecom veut rattraper son retard, pour être au rendez-vous de la 3G, qui constituera un « bon stimulant » pour moderniser l’entreprise, selon son PDG.

Le PDG d’Algérie Telecom (AT), M. Azouaou Mehmel, a affirmé dans un entretien accordé au quotidien L’Expression, que l’arrivée de la technologie 3G en Algérie ne va pas menacer l’entreprise qui a gardé une domination écrasante dans le domaine de d’Internet. « Il y aura forcément un effet de migration de certains abonnés ADSL au début, mais l’expérience a montré partout qu’il y a cohabitation des réseaux mobiles avec les réseaux câblés pour la fourniture des services haut débit, et à plus forte raison quand il s’agit d’offrir des services à très haut débit, où seule la fibre optique permet de répondre à ce besoin », a-t-il estimé.

Pour M. Mehmel, la 3G constituera « certainement une menace au début, dans la mesure où Algérie Télécom a accusé un grand retard dans la mise à niveau de ses infrastructures et l’extension de son réseau, pour des raisons tant endogènes qu’exogènes. D’un autre côté, je considère que c’est un bon stimulant qui nous poussera à être plus réactifs et plus à l’écoute de nos clients ».

Interrogé sur ce que compte faire AT pour garder ses abonnés ADSL, M. Azouaou Mehmel estime que l’objectif n’est pas seulement de garder les abonnés, mais d’acquérir de nouveaux abonnés. « Pour cela, nous travaillons d’arrache-pied pour améliorer la qualité de service en procédant à l’assainissement et à la mise à niveau du réseau. Nous procédons également aux extensions du réseau en généralisant l’usage des supports à fibre optique afin de réduire la proportion des câbles en cuivre qui sont une source de dérangements, surtout avec le phénomène des vols, et enfin, améliorer la qualité de nos services commerciaux et la relation avec nos clients. Nous travaillons également sur l’introduction de services à valeur ajoutée ».

La 4G en ligne de mire

A la question de savoir si Algérie Telecom est prête pour la 4G, son PDG affirme que ses services sont en phase d’évaluation des offres pour le déploiement d’un réseau de données sans fil, en mode fixe de type LTE. « C’est une technologie apparentée aux technologies de 4ème génération, apte à remplacer le réseau d’accès sans fil que nous exploitons actuellement et que nous sommes dans l’obligation d’arrêter, vu que les bandes de fréquence exploitées interfèreront avec celles des fréquences des réseaux 3G des opérateurs mobiles », a-t-il indiqué. « Si tout va bien, nous espérons déployer le réseau vers la fin 2013 – début 2014 ».

Après des années d’hésitations, le sort de la 3G est enfin scellé. Le 31 juillet dernier, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a lancé un appel d’offres pour l’octroi des licences de téléphonie mobile de troisième génération (3G), le deuxième après celui de septembre 2011, annulé un mois après. Le ministre de la Poste et des technologies de l’information, M. Moussa Benhamadi, a annoncé quelques jours auparavant, que le processus de 3G serait lancé avant la fin de l’année, indépendant de l’évolution du dossier Djezzy, en instance de rachat par l’Etat algérien. « Nous avons dissocié complètement le lancement du processus de la 3G du dossier Djezzy ; ce sont deux dossiers différents. Il ne faut pas les lier, il n’y a pas de concomitance », a-t-il expliqué devant la presse.