Pour la zaouïa Chorfa n’Bahloul (Azzazga), Chakib Khelil est persona non grata

Pour la zaouïa Chorfa n’Bahloul (Azzazga), Chakib Khelil est persona non grata

Persona non grata à la zaouïa El Hamlaouia de la wilaya de Mila, Chakib Khelil ne sera pas non plus invité par la zaouïa de Cheurfa Bahloul (Azzazga).

Dans un entretien accordé à Dzaïr TV, dont la vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux, un notable de cet établissement a affirmé que l’ancien ministre de l’Energie « ne fera aucunement l’objet d’une quelconque invitation ».

Il a exhorté à son tour Chakib Khelil, cité dans le scandale de Sonatrach II, « à régler ses soucis avec la justice algérienne ».

Une information parvenue hier aux habitants de la commune Azzazga faisait état de la visite éminente de Khelil à la zaouïa de Cheurfa Bahlou. Certains habitants faisaient même état d’une “présence inhabituelle de la police dans les rues de la ville pour un samedi”.

Une information à laquelle le cheikh de cet établissement religieux a tenu à répondre, expliquant que ce n’était ni une délégation wilayale ni Chakib Khelil et son entourage.

« C’était des visiteurs de la tarîqa hibriya belkaidiya qui sont venus ce vendredi à Cheurfa », a-t-il révélé. « En réalité, ils sont déjà venus cela fait 15 jours. Ils nous ont demandé à ce qu’ils viennent et visitent » cet établissement.

« Nous leurs avons expliqué que nous sommes favorables à conditions qu’ils ne fassent pas de politique » mais surtout, « qu’ils ne ramènent pas Chakib Khelil », a ensuite rajouté ce notable. Il a indiqué que ces visiteurs ont ainsi animé leur « dars » entre eux, ont fait leur prière du vendredi et avant de lever le voile.

Quant à une visite de Chakib Khelil, ce notable a rappelé que cette zaouïa est un établissement religieux.

« Nous ne pouvons ni inviter ni faire quoi que ce soit de de politique ». Il a ensuite rajouté que « Chakib Khelil n’est ni notre ami, ni notre proche, ni l’imam de cette zaouia ni celle qui l’a construite. S’il veut venir dans cette région c’est à la justice qu’il doit se rendre pour se faire pardonner ».

Il a ainsi expliqué que l’ancien ministre de l’Energie « a des soucis avec la justice et il doit se faire pardonner de celle-ci. Cette zaouïa n’a rien à lui pardonner. »

Depuis son retour « d’exil » après des accusations de corruption et un mandat d’arrêt international annulé pour vice de forme, l’ancien ministre de l’énergie a entrepris une tournée dans les zaouïas du pays qui suscite de vives controverses.

Avant la zaouïa de Mila, Chakib Khelil a été pris à partie par un militant à à Annaba, qui lui a dénié le droit d’être honoré dans une mosquée « où sont honorées les sciences, la religion, le Coran ».

« Vous, vous avez un problème avec la justice algérienne. Réglez votre problème avec la justice algérienne avant de rentrer dans cette mosquée » a souligné le militant Samir Belarbi.

Quelques jours auparavant, c’était Rachid Nekkaz qui avait perturbé une visite de l’ancien ministre à Chlef.