Emballé dans une pochette en aluminium/papier/plastique totalement hermétique et étanche, le tampon alcoolisé est utilisé comme un nettoyant antiseptique pour désinfecter la peau avant et après injection. La disponibilité de ce produit sur le marché national n’est pas à mettre à l’actif d’un importateur qui a flairé le bon filon mais plutôt à une jeune entreprise de Bordj Bou-Arréridj, à savoir Biocos Laboratoires, qui s’est lancée dans la fabrication de ce produit. Cette société spécialisée dans la fabrication de produits pharmaceutiques et cosmétiques est toute jeune. En effet, même si la réflexion a duré plusieurs années, le lancement effectif de la société s’est opéré en janvier 2014, nous explique Ounissi Abdelhak, propriétaire et gérant de la société, expert-comptable de formation. Adepte de l’innovation, cet entrepreneur de 32 ans visait en première intention le secteur de la cosmétique bio, mais échaudé par l’absence d’une chaîne locale et l’importance de l’investissement, il a décidé de s’attaquer au secteur de la parapharmacie. Pour ce faire, M. Ounissi s’est appuyé sur le dispositif Cnac pour compléter son financement de 20 millions de dinars pour acquérir son équipement. Compte tenu du coût, la société a acquis des équipements de petite capacité. Ainsi au bout d’une année, soit entre janvier 2014 et janvier 2015, la société a pu mettre sur le marché son premier produit, à savoir le tampon alcoolisé. à l’origine, ce produit était destiné aux professionnels de la santé (hôpitaux, cliniques, médecins…), puis les applications sont devenues multiples pour toucher les malades, à l’instar des diabétiques. Le gérant nous indique que les professionnels ont, dans leur majorité, adopté le concept. Il est même prescrit dans l’ordonnance par certains médecins. Avec un rapport qualité/prix très intéressant, le produit se présente en trois contenances. Le boîte de 50 tampons, celle de 100 tampons et enfin celle de 200 tampons. à signaler aussi que pour offrir un produit de très haute qualité, la société utilise de la matière première importée. Il s’agit essentiellement de tissu non tissé pour le tampon et le papier emballage en aluminium/papier. En termes de capacité de production, la chaîne mise en place produit un million de tampon par jour pour huit heures de travail. Ce qui veut dire qu’avec une cadence plus élevée, la production peut être augmentée. Biocos semble, selon son responsable, capable de satisfaire le marché national et même exporter vers les pays du Maghreb. Aujourd’hui, le produit est disponible dans l’est du pays en attendant le développement du réseau de distribution au centre et à l’ouest du pays. En effet, la société a adopté pour sa distribution le circuit court, à s’avoir l’officine. Il fallait donc assurer la disponibilité au niveau des officines parce que c’est la meilleure façon de faire connaître le produit. Biocos ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisque dans ses tiroirs il y a beaucoup de projets, à commencer par la mise sur le marché des tampons anesthésiants, des tampons à l’éosine, des tampons à la bétadine et des tampons à l’eau oxygénée. La société espère également lancer des tampons pour les brûlures. à moyen terme (4 à 5 ans), la société compte se lancer dans le cosmétique bio. Actuellement, Biocos emploie 7 personnes. D’ici l’été, le nombre sera porté à 25 employés. Reste que le développement de la société reste tributaire du foncier. à ce titre, M. Ounissi déplore le non-aboutissement de son dossier déposé en 2012 au Calpiref de Bordj Bou-Arréridj pour l’acquisition d’un terrain.

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