Pour la première fois depuis la qualification au Mondial : Belhadj parlent !

Pour la première fois depuis la qualification au Mondial : Belhadj parlent !
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Belhadj bouc émisaire contre son gré

On a beau critiquer ses oublis défensifs, il a beau ne pas jouer régulièrement ces dernières semaines au sein de son club, la vérité est pourtant là : Nadir Belhadj est très précieux en sélection nationale. De quelque manière que ce soit, il contribue aux performances de l’équipe, ne serait-ce que par son abattage offensif sur le couloir gauche et ses coups de pied arrêtés, directs ou indirects, qui créent souvent le danger dans le périmètre adverse. Le gardien de but égyptien El Hadary a eu à le constater, lui, qui a sauvé sur sa ligne deux coups francs bottés par l’arrière gauche de Portsmouth, l’un au Caire et l’autre à Khartoum.

Hart lui a reproché 2 penalties

Cette fin d’année 2009, avec une double qualification pour la CAN-2010 et, surtout, pour la Coupe du monde 2010, apporte forcément du baume au cœur du joueur, que l’ancien entraîneur de Portsmouth, Paul Hart, n’appréciait que modérément. Ce dernier reprochait à Belhadj d’être plus offensif que défensif, lui endossant souvent (et injustement tout aussi souvent) la responsabilité des contre-performances de l’équipe. C’était le cas surtout à la fin de la saison passée. Au début de la présente saison, Belhadj a été souvent titularisé, mais comme il fallait des bouc émissaires à la série catastrophiques de défaites de l’équipe, Hart l’a remis sur le banc sous prétexte qu’il ne défendait pas assez. Un journal local, Portsmouth Today, avait démontré, une fois, que la majorité des buts encaissés ne venaient pas de son côté, mais Paul Hart s’était basé sur son «analyse» sur le fait que Belhadj avait «offert» à l’adversaire, dans deux matches différents, deux penalties évitables. C’était assez pour lui pour le condamner au banc à perpétuité.

L’Israélien Grant n’enlèvera pas Ben-Haim

Aujourd’hui qu’il y a un nouvel entraîneur, les choses pourraient sans doute changer pour Belhadj, même si ce n’est pas si évident que cela. En effet, le nouveau coach est l’Israélien Avram Grant, ancien manager de Chelsea. Le problème n’est pas tant dans le fait que c’est un juif. La difficulté pour le défenseur algérien réside dans le fait que Grant a un compatriote joueur, Tal Ben-Haim, et que c’est ce dernier que Paul Hart a installé sur le flanc gauche de la défense de Portsmouth en remplacement de Belhadj. Grant va-t-il enlever Ben-Haim pour remettre Belhadj ? On en doute fort, surtout que c’est lui qui l’avait recruté à Chelsea lorsqu’il en était le directeur sportif, puis à Portsmouth. La solution la plus plausible est qu’il remette Ben-Haim à son poste de prédilection qui est celui de défenseur central.

Portsmouth a concédé 2 penalties face à Manchester… sans Belhadj

Samedi, Nadir Belhadj n’a pas été titularisé face à Manchester United, ni incorporé en deuxième mi-temps, alors qu’il avait réalisé une belle prestation la saison passée contre le champion d’Angleterre. Pour son premier match comme entraîneur de Portsmouth, Avram Grant n’a pas voulu changer l’équipe, préférant effectuer plutôt des réajustements tactiques. Cela n’a pas marché puisqu’il a pris une déculottée : défaite 1-4. Plus même : il y a eu deux penalties sifflés en faveur de Manchester United, alors que Belhadj n’était pas sur le terrain. Peut-être que cela l’amènera-t-il à réfléchir sur la défaillance de la défense actuelle et l’incitera à faire confiance au défenseur algérien.

L’Algérie avant tout et malgré tout

En tout cas, malgré ces vicissitudes, Belhadj est heureux, très heureux : son pays, l’Algérie, est en Coupe du monde et il a participé à cette performance. Toutes les belles images qu’il a emmagasinées de l’épopée de Khartoum suffisent à compenser sa frustration. Il connait sa valeur et c’est ce qui fait qu’il demeure raisonnablement optimiste. La perspective de disputer la CAN et le Mondial, deux compétitions très exposées médiatiquement et qui seront suivies par de nombreux managers, ne peut que le rassurer sur le fait qu’il ne manquera jamais de propositions.

F. A-S.