Changement – Il est remplacé par le recteur de l’université de Blida, Abdelatif Baba Ahmed.
Ce dernier n’aura pas survécu à la nomination d’un nouvel exécutif au lendemain de l’intronisation de Abdelmalek Sellal à la tête du Premier ministère. Le doyen des ministres – en 1993, il a été nommé ministre délégué aux Universités et à la Recherche scientifique – quitte ainsi le gouvernement.
Il est remplacé par le recteur de l’université de Blida, Abdelatif Baba Ahmed. Après 10 ans passés au même poste de ministre de l’Education, Benbouzid, cède enfin sa place après une période marquée surtout par des bras de fer répétitifs l’ayant opposé aux différents syndicats des enseignants et autres travailleurs du secteur. Tout a débuté en 2003 quand Benbouzid quitte le ministère de la Jeunesse et des Sports pour prendre en main les destinées d’un secteur aussi sensible que l’Education.
Il opte, dès lors, pour une réforme «désastreuse, pleine de contradictions et appliquée dans la précipitation et décidée sans concertation des parties concernées», selon les professionnels et les syndicats. Ces derniers lui ont souvent reproché également «la gestion approximative des problèmes socioprofessionnels des enseignants et des autres travailleurs du secteur».
C’est pourquoi, les écoles ont été à maintes reprises paralysées par des grèves ayant dépassé parfois les vingt jours. Au menu, ce sont pratiquement les mêmes revendications exprimées, sans qu’elles soient jamais prises en compte.
Pour preuve, la semaine écoulée, en présidant sa dernière réunion à la tête du département de l’Education avec les responsables de l’ONPS (Office national des publications scolaires), le même Boubekeur Benbouzid avait surpris plus d’un, en annonçant que la seconde tranche des arriérés ne serait pas versée à cause de la nouvelle politique d’austérité que le gouvernement entend mettre en place en raison du recul du prix du pétrole. Une annonce qui n’a pas été sans susciter la colère des syndicats qui avaient auparavant promis à Benbouzid «une rentrée scolaire explosive».
Rappelons dans ce sillage que le versement de cette deuxième tranche, d’un montant de 160 milliards de dinars se fera au courant du mois de septembre en cours, selon le communiqué de l’Unpef.
Initialement, elle devait être versée au mois de juin dernier, selon l’accord entre le ministère et les syndicats.
L’héritier du poste de Boubekeur Benbouzid aura du pain sur la planche sachant qu’il a hérité d’une école sinistrée sur tous les plans.
Entre les revendications syndicales, la violence qui caractérise le quotidien des écoliers et les enseignants, la surcharge des classes et la réfection des écoles touchées par les récentes chutes de neige, Abdelatif Baba Ahmed aura fort à faire.