Pour Jil jadid : «Les équilibres internes du régime sont rompus»

Pour Jil jadid : «Les équilibres internes du régime sont rompus»
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Pour Jil Jadid, le conflit entre Tebboune et Ali Haddad et ses développements ultérieurs sont loin d’être un problème d’incompatibilité d’humeur entre un Premier ministre soucieux d’imposer sa feuille de route et un président du FCE victime d’inconvenances protocolaires.

La cascade d’événements qui ont suivi l’incident de l’Ecole supérieure de la sécurité sociale suivi du conclave anti-Tebboune d’Ali Haddad et ses amis du patronat soutenus par le secrétaire général de l’UGTA en passant par ce qui semble être une prise de positon directe du frère du président de la République, Saïd Bouteflika en faveur du patron du FCE en s’affichant à ses côtés au cimetière El-Alia jusqu’aux récentes directives prêtées au président et adressées au Premier ministre constituent des indicateurs politiquement significatifs pour le parti de Sofiane Djilali.

«Depuis l’apparition de Saïd Bouteflika au cimetière El-Alia, pris en charge par le protocole présidentiel et sa provocation publique contre le Premier ministre, les Algériens ont compris que les équilibres internes du régime étaient rompus», commence par analyser ce parti qui se dit convaincu qu’une scission au sommet de l’Etat est bien réelle. Division attestée par «la publication de pseudo-remontrances présidentielles à l’égard de M. Tebboune par le biais d’une télévision privée dans le but de l’affaiblir et préparer sa destitution.»

Pour les rédacteurs du communiqué, «le boycott massif des législatives du 4 mai conjugué à la crise financière majeure du pays ont provoqué la chute du gouvernement Sellal et dans son sillage la noria de ministres qui formaient le clan présidentiel. La voie ouverte par M. Tebboune et la force sur laquelle il s’appuie contrecarrent la grave dérive maffieuse du clan présidentiel qui met en péril la sécurité nationale et la paix civile.

Il n’est plus possible pour une autre partie du pouvoir de fermer les yeux sur les décisions extra constitutionnelles, engagées au nom d’un président en titre mais irresponsable de fait, et qui mettent en péril l’Etat lui-même», estime Jil Jadid pour qui ces événements agissent comme un révélateur sur la fragilité du régime qui n’en finit pas d’étaler ses contradictions. D’où le risque de voir surgir encore un autre bras de fer.

«Le gouvernement Tebboune est donc en position de refuser toute décision pour le démettre, puisque n’émanant pas de la volonté publique du «Président officiel», et pourra de ce fait dénoncer toute tentative en ce sens avec des arguments définitifs sur la vacance de la Présidence et plus gravement encore, sur l’usage illégal de ses prérogatives constitutionnelles par de tierces personnes !», prédit Jil Jadid. Et de conclure : «Ceux qui ont imposé à l’Algérie le démentiel 4e mandat sont politiquement, moralement et pénalement responsables de la tragédie éventuellement à venir.»