Pour insolvabilité de ses créances de gaz et d’électricité: Le complexe d’El Hadjar frôle la fermeture

Pour insolvabilité de ses créances de gaz et d’électricité: Le complexe d’El Hadjar frôle la fermeture

La Société de distribution de l’électricité et du gaz de l’Est a décidé de couper l’alimentation en énergie du complexe sidérurgique.

Après avoir épuisé tous les recours pour trouver un terrain d’entente, la Société de distribution de l’électricité et du gaz de l’Est, a décidé de couper, aujourd’hui, l’alimentation en gaz et en électricité, du complexe sidérurgique d’El Hadjar, selon une source interne à cette dernière. L’ex-ArcelorMittal, est redevable d’un montant global de 100 milliards de centimes, cumul de plusieurs années de consommation non payées, a précisé la même source.

Au moment où nous mettons sous presse, c’est l’état d’alerte au sein du complexe, à l’effet de préparer, et à la demande du ministre de l’Industrie et des Mines, un rapport détaillé sur la situation de cette entité aux perspectives obscures. Nos sources ont fait savoir que toutes les séances de négociations entre les deux parties, sur les mécanismes de paiement des dettes en suspens, ont abouti à une impasse, ne laissant, de ce fait, aucune alternative aux responsables de la Société de distribution de l’électricité et du gaz, que le recours à la coupure.

Une décision, intervenant après le 31 mai, comme échéance, avant de suspendre toute alimentation, à 14 heures précises, devait révéler la même source. C’est là une première dans l’histoire de la Société de distribution de l’électricité et du gaz/ Est, après l’insolvabilité, pour ne pas dire l’incapacité de la direction de l’usine sidérurgique, à payer ses créances qui, selon une source interne à la Société de distribution de l’électricité et du gaz /Est, représentent 70% de l’ensemble de ses dettes.

Notons que le complexe Imetal/Annaba consomme environ 15 milliards de centimes/mois des deux énergies. C’est à se demander comment ce cumul de créances a été enregistré? Le partenaire étranger n’a-t-il jamais payé les consommations du complexe ou s’est -il contenté de brader cette entité, tout en sachant qu’il allait restituer cet héritage empoisonné à l’Etat algérien?

Mieux encore, comment la Société de distribution de l’électricité et du gaz, a-t-elle négligé un recouvrement de 100 millards de centimes? En tout cas, une chose est certaine, si ce prestataire de service, la Société de distribution de l’électricité et du gaz, venait à mettre en application sa décision de couper l’alimentation du gaz et de l’électricité, toutes les unités sidérurgiques seront à l’arrêt, est c’est là la mise à mort de ce complexe, pour lequel l’Etat a injecté quelque 500 millions de dollars, sous forme de plans d’investissement pour sa réhabilitation. Cette dernière qui, à l’heure où nous mettons sous presse, demeure l’actualité de l’économie nationale, notamment en cette conjoncture où l’Algérie peine à se défaire de la dépendance de la rente des hydrocarbures. Situation pouvant s’améliorer par la reprise de la production et de l’exportation de l’acier algérien, très coté en bourse. Pour l’heure, certaines indiscrétions font état de l’impossibilité de l’application de cette décision de coupure, notamment si le dossier est pris en charge par le ministre de l’Industrie et des Mines, et que les négociations en cours pourraient s’acheminer vers un terrain d’entente favorable aux deux parties.