Pour Hanoune, « le Hirak n’a pas encore réalisé ses objectifs »

Pour Hanoune, « le Hirak n’a pas encore réalisé ses objectifs »

À l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire du mouvement populaire du 22 février 2019, plusieurs chefs de partis politique se sont exprimé sur les acquis de la révolution.

À l’issue de sa réunion hebdomadaire, le parti des travailleurs de Louisa Hannoune a d’emblée rappelé que le 22 février, « la majorité du peuple s’est soulevée par millions contre le maintien du pouvoir en place, contre un 5ème mandat pour A. Bouteflika, imposant la démission de ce dernier ».

Or, le PT souligne constate que « le pouvoir de fait qui s’est imposé après la démission de Bouteflika a mis en place un dispositif répressif renforcé et imposé des élections présidentielles consacrant le maintien du même système honni ».

D’ailleurs, « le rejet du maintien du système a été réaffirmé par l’écrasante majorité du peuple, tel un verdict sans appel à l’occasion du référendum constitutionnel, le 1er novembre 2020 », lit-on encore dans le communiqué du parti.

Pour ce qui est du Hirak du 22 février, le parti de Louisa Hanoune ajoute que « la révolution du 22 février 2019 n’a pas encore réalisé ses objectifs. La victoire du peuple a été confisquée par un coup de force du système pour le sauver ».

Même constat chez l’UCP

Pour sa part, la présidente de l’Union pour le changement et le progrés UCP Zoubida Assoul, le Hirak n’a parvenu qu’a la concrétisation d’un seul objectif : « faire barrage au 5e mandat de Bouteflika ».

Dans une déclaration rapportée par El Watan, elle affirme que « le premier objectif du Hirak, qui était de faire barrage au 5e mandat de Bouteflika, a été atteint ». Or, « le reste des objectifs, n’ont pas été atteints ».

À ce propos, elle cite entre autres objectifs qui ne sont pas encore été concrétisés : « le changement de système de gouvernance, la construction d’un État de droit, l’indépendance de la justice et la consécration des libertés individuelles publiques »

Pour justifier ses propos, la présidente de l’UCP avance que « deux ans après, nous avons encore des dizaines de détenus d’opinion, les médias sont fermés à l’opposition et l’action politique est complètement bloquée ».

La trêve sanitaire imposée par l’arrivée de l’épidémie du coronavirus a été utilisée, selon elle, « pour empêcher que les gens réfléchissent sur une feuille de route de sortie de crise politique ».