Pour rétablir son image ternie par une série de scandales qui ont secoué l’entreprise et qui ont conduit, en 2009 à la décapitation de son management, Sonatrach se dote d’un «code de conduite», et d’un comité d’Ethique, rattaché directement au Président Directeur Général, qui veille au renforcement des pratiques éthiques au sein de la Société.
Pour rétablir son image ternie par une série de scandales qui ont secoué l’entreprise et qui ont conduit, en 2009 à la décapitation de son management, Sonatrach se dote d’un «code de conduite», et d’un comité d’Ethique, rattaché directement au Président Directeur Général, qui veille au renforcement des pratiques éthiques au sein de la Société. «Notre société doit continuer à se montrer digne de la confiance que la Nation place dans ses capacités.
Elle se doit également de mériter la confiance et le respect de ses clients, de ses partenaires, comme se montrer intransigeante dans la préservation de ses intérêts», a souligné le P-DG du groupe M. Nordine Cherouati, dans son message. Le code, s’applique à tous: employés, agents de maîtrise, cadres, cadres supérieurs et cadres dirigeants de Sonatrach, ses filiales et ses participations. Les associés, les clients, les fournisseurs, les consultants, les sous-traitants et les prestataires de toutes les entités de Sonatrach, doivent également prendre connaissance des dispositions de ce code. Quant à ceux, qui assument des responsabilités, M. Nordine Cherouati souligne, «qu’ils doivent être irréprochables, de par leur intégrité et leur comportement et être pour leurs subordonnés des exemples dans le respect de ce code, veiller au plus grand respect de l’éthique, au sein de leurs structures respectives et au sein de Sonatrach… ». «Notre futur dépend de la réputation que nous construisons par nos résultats et notre comportement, chaque jour, tous ensemble, sur tous les lieux de travail que cela soit sur les sites de production, les complexes industriels ou les bureaux», écrit Nordine Cherouati. Le document aborde tous les aspects liés aux règles professionnelles et à l’éthique, à la lutte contre la corruption et aux conflits d’intérêts. «Le développement et la réputation de Sonatrach, reposent sur des principes déontologiques à appliquer, sans concession, envers tous ceux qui sont directement ou indirectement concernés par ses activités », indique le code, soulignant que la corruption «est un acte grave, puni par la loi» et qui «amène à des poursuites et à la rupture de la relation de travail». Du coup, la Société interdit formellement à ses employés de recevoir un paiement ou toute chose de valeur, de toute personne ou entité quelle que soit sa qualité, en contrepartie de l’octroi à ladite personne ou entité d’un avantage matériel ou autre. De même, Sonatrach interdit formellement à ses employés de donner ou promettre un paiement ou le transfert de toute chose de valeur, à toute personne ou entité quelle que soit sa qualité, en vue de bénéficier d’un avantage matériel ou autre. «Toute tentative de corruption d’un employé de Sonatrach par un tiers quelconque, doit immédiatement être signalée au Comité d’Ethique de Sonatrach», souligne-t-on.
Dans le cas avéré de la corruption d’un employé de Sonatrach par un tiers quelconque, l’employé peut être révoqué en application du Règlement Intérieur de la Société, et le tiers concerné ne pourra plus entreprendre une relation commerciale quelconque avec Sonatrach, sans préjudice des poursuites judiciaires qui peuvent être entamées par la Société et ce, dans le respect des lois et règlements en vigueur. «La réalisation des tâches et des objectifs ne saurait et ne doit en aucun cas être poursuivie par des moyens illégaux ou immoraux, de la part des employés, des partenaires, des prestataires ou des clients de Sonatrach», précise le document. Vraisemblablement, l’affaire Sonatrach a laissé quelque stigmate au sein de l’entreprise, au point ou le code évoque les «cadeaux et avantages», que peuvent recevoir les employés et dans quel cadre. «Habituellement, l’offre ou la réception de cadeaux est destinée à créer, entre les parties, une atmosphère agréable dans les relations de travail. Cependant, certains cadeaux et avantages de valeur, peuvent engendrer des réactions non professionnelles et fausser la relation partenariale, allant même jusqu’à influencer une prise de décision qui ternit l’image de marque de Sonatrach» lit-t-on dans le document. Du coup les employés ne sont autorisés à offrir ou à recevoir que des cadeaux symboliques de valeur marchande modeste ou des invitations de courtoisie dans les limites de l’éthique (déjeuners de travail, etc..). Par ailleurs, ajoute le code, durant un processus d’appel d’offres ou de négociation commerciale, toute proposition de cadeau de valeur ou d’invitation hors des normes d’éthique doit être déclinée. «Quand les circonstances ne le permettent pas, l’avantage reçu doit être immédiatement porté à la connaissance de la hiérarchie ou de la structure de passation des marchés, qui informera la commission des marchés compétente » relève-t-on.
Dans le même registre, les prises en charge, par des partenaires, clients et fournisseurs de Sonatrach, en Algérie ou à l’étranger et de quelques natures qu’elles soient, «sont strictement interdites, sauf si elles interviennent dans le cadre d’engagements contractuels et sont autorisées par la hiérarchie». Par ailleurs, pour éviter «les conflits d’intérêts», le code interdit, strictement, aux employés de prendre une décision ou de participer à la prise d’une décision qui pourrait engendrer une situation de conflit entre leurs intérêts personnels (ou ceux de leur famille et proches) et les intérêts de Sonatrach, notamment dans les relations avec des clients, des partenaires ou des fournisseurs de la Société. Les employés sont tenus de signaler, par écrit, à leur hiérarchie, tout conflit potentiel d’intérêts, réel ou apparent, qui pourrait naître dans leur activité.