Pour exiger le paiement de leurs arriérés de salaire: Les éboueurs privés en grève illimitée

Pour exiger le paiement de leurs arriérés de salaire: Les éboueurs privés en grève illimitée

K. Assia

Pour exiger le paiement de leurs arriérés de salaire: Les éboueurs privés en grève illimitée
  Les concessionnaires privés chargés de la collecte des ordures ménagères sont revenus à la charge. Depuis jeudi, les 80 acquéreurs de camions-poubelles et sous-traitants de l’APC d’Oran sont entrés en grève illimitée pour exiger le versement de leurs arrières de salaire et dénoncer les conditions dans lesquelles ils travaillent, a indiqué hier l’un des protestataires.

En effet, les différentes tentatives entreprises pour parvenir à un terrain d’entente avec les responsables locaux n’ont pas abouti, selon notre interlocuteur. Les promesses faites pour résoudre le problème des arriérés sont restées lettre morte. Hier, les grévistes ont immobilisé leurs camions-poubelles tout au long de l’artère qui donne sur leur parc à Akid Lotfi.

Ce mouvement de grève était très attendu vu la détérioration des conditions de travail, souligne-t-on. Depuis janvier dernier, le collectif n’a pas encore perçu son dû. Pire encore, certains attendent toujours le versement des quatre mois de l’année 2017, ceux de l’année 2014 et 2015.

Une situation qui a contraint ces acquéreurs de camions poubelles dans le cadre du dispositif ANSEJ à recourir à ces protestations. «Nous avons déposé nos dossiers et rempli toutes les formalités administratives pour que nous soyons payés, mais en vain», déplore-t-on. Face à la détérioration de leurs conditions de travail et au mutisme de l’APC d’Oran, les grévistes ont interpellé hier le wali d’Oran afin qu’il intervienne dans ce dossier qui pénalise des entreprises créées dans le cadre de l’ANSEJ et qui risquent, tout simplement, de déclarer faillite.

Outre le versement des arriérés, les grévistes dénoncent les clauses du nouveau cahier des charges qui, selon eux, exige un camion neuf avec basculateur et que le propriétaire réside à Oran. Ils exigent également qu’une convention soit signée avec l’APC d’Oran dans le cadre de leur sous-traitance en matière de ramassage des ordures.

Le mois dernier, une délégation de six représentants des concessionnaires avait été reçue par le wali et des promesses ont été données pour régler le problème, a ajouté notre interlocuteur, précisant qu’une réunion avec le chef de daïra d’Oran a été tenue il y a un mois au siège de la DHA durant laquelle plusieurs problèmes ont été évoqués.

Pour rappel, plusieurs mouvements de protestation avaient été observés dont celui devant le siège du secrétariat général de l’APC en plein cœur d’Oran. Le directeur de la division de l’hygiène et de l’assainissement avait précisé en juillet dernier que le cahier des charges de l’année 2018 exigé par le collectif avait été déposé à la direction de la réglementation générale de l’APC d’Oran et, par conséquent, il a été signé et visé par la commission en charge du dossier. Toutefois, le problème risque de se poser si aucune solution n’est trouvée pour prendre en charge les doléances des protestataires. En attendant, les concessionnaires privés de la collecte des déchets ménagers poursuivent la grève. Rappelons que les concessionnaires privés de Sidi-Chahmi avaient été confrontés en 2017 au même problème et ont dû recourir à la protestation pendant 3 mois pour revendiquer des arriérés de dettes. Une grève qui avait eu, également, ses conséquences sur l’environnement, dans les zones qui relèvent de leurs compétences.