La violence n’est plus quotidienne dans les pays européens, qui restent protégés des dépassements et de carnages. Il n’en fut pas toujours ainsi. On avait vu ce qui s’était passé durant la première et seconde guerre mondiale.
Tout a changé depuis au moins ces cinquante dernières années. Tant mieux pour eux.
Aujourd’hui lorsqu’une tuile leur tombe sur la tête comme en janvier 2015 lors de l’horrible attaque des locaux de Charlie Hebdo, les réactions de l’État, de la société civile ne se font pas attendre. Ils réagissent vigoureusement quitte à alerter toute la planète. On ne badine pas avec la sécurité. Et c’est ainsi que sont loués partout tous ces pays véritables havres de paix, comparativement au reste du monde à la traîne. On ne peut que tirer chapeau bas à tous ces peuples d’Occident et à leurs gouvernants. Même si pour certains -nous n’allons pas rentrer dans tous ces détails- de grandes inégalités existent en ces pays du Nord.
Les pays d’Europe ont tirés les leçons de leur histoire
Dans les pays arabes et plus particulièrement en Algérie, la violence est endémique depuis au moins les années 1990. On est aujourd’hui habitué à entendre autour de nous parler d’assassinats de tueries etc…. Que n’avons-nous pas supporté durant la décennie noire (1990-2000) comme attentats, bombes, carnages, barrages, faux-barrages et j’en passe. La violence atteignant son paroxysme avec l’assassinat en direct à la télévision nationale de feu le président Mohamed Boudiaf, ramené du Maroc afin de sauver ce qui restait du pays.
Nous sommes déjà en l’an 2015. Et nous n’avions pas encore fini avec toutes ces violences: il y a deux jours, le 19 mai 2015, 22 terroristes avaient été tués et des armes avaient été récupérées… Mais cela durera jusqu’à quand? Est-ce la véritable solution?
Ne répète tant pas à satiété que la solution est dans la véritable réconciliation comme celle réalisée par exemple en Afrique du Sud pour en finir avec l’état d’apartheid. Pour cela il faut que tout le monde joue son rôle, une justice forte et indépendante, une école remise sur les rails afin de ne songer qu’éduquer seulement éduquer. Et instaurer un minimum d’état de DROIT.
Nous ne sommes pas condamnés à vivre éternellement dans les violences. N’avons-nous pas assez souffert comme cela?
En Algérie aussi, il y a eu d’autres temps d’absence de violence. Durant les deux décennies post-indépendance, on avait la sécurité même si l’on avait été privé de tant de biens et de loisirs. La « Mecque des révolutionnaires » était un havre de paix malgré déjà des différences au sommet de l’État.
Après 1962, la population, après des années dures de guerre, avait décidé de tourner la page, s’attelant à essayer avec rien de bâtir le pays. Si ce n’était pas l’échec du modèle de développement des gouvernants, on n’en serait pas à toutes ces violences qui n’en finissent pas depuis maintenant des décennies. La recette donc pour y remédier est de jeter les véritables bases d’un État de Droit une justice pour tous, combattre cette corruption qui est un véritable frein à tout développement.