La loi électorale a tracé les lignes rouges à ne pas dépasser
La commission Seddiki prévoit d’organiser des visites «inopinées» à tous les meetings des partis politiques durant la campagne électorale.
Les partis politiques seront sous la loupe de la Cnsel. La Commission nationale de supervision des élections législatives compte garder l’oeil grand ouvert sur le comportement des partis durant cette campagne. Elle prévoit d’organiser des visites «inopinées» à tous les meetings des partis politiques durant la campagne électorale. L’objectif est de veiller au respect des règles prévues par la loi organique sur les élections. Désormais, les partis politiques doivent être très prudents dans leurs discours. La loi électorale a tracé les lignes rouges à ne pas dépasser. Langue, affichage, financement, slogan de la révolution, sont autant d’interdits circonscrits par ladite loi. La commission de M.Seddiki ne tolèrera aucun dépassement sur les activités des uns et des autres. Elle promet de signaler le moindre dépassement. «Tout dépassement sera signalé à travers l’établissement d’un procès-verbal pour prendre les mesures nécessaires par les membres de la commission», a assuré M.Mellal. Selon lui, la commission a même chargé ses agents de suivre les interventions des candidats à la radio et à la télévision. Au premier jour de la campagne électorale, la commission avait relevé le premier cas de violation des règles de la campagne électorale, à savoir l’utilisation d’une langue étrangère lors d’un meeting par une formation politique sans pour autant citer le nom. Il y a lieu de rappeler qu’en cas de non-respect des règles, la loi contient 27 articles traitant de l’emprisonnement et du paiement d’amendes à l’encontre de tous ceux qui enfreignent les règles de cette loi. Par ailleurs, la commission fait savoir que plusieurs recours ont été déposés par les partis politiques pour contester la composante des encadreurs des bureaux. «Certains partis en lice pour ce rendez-vous électoral ont contesté certaines composantes d’encadreurs de bureaux de vote pour des raisons qui n’ont pas encore été révélées», a expliqué M.Mellah. La commission que préside le magistrat Slimane Boudi, a écarté toute responsabilité. «La désignation des encadreurs de bureau de vote relève des prérogatives de l’administration et non de celles de la commission, conformément à la loi électorale», a-t- elle clairement précisé. La réponse de la commission ne laisse aucun choix aux partis politiques. Ces derniers doivent s’adresser directement au département de l’intérieur qui est le seul responsable. Les partis politiques ont protesté auparavant contre la composante de la Commission nationale. Certains partis ne croient plus en la neutralité de cette commission.