Malgré les énormes efforts consentis à coups de milliards de dinars dans le domaine des transports, la problématique que pose la circulation dans la capitale continue de générer dépenses et crises de nerfs.
Une problématique à laquelle même le métro et le tramway lancés dans la capitale ont du mal à remédier. Les tracas quotidiens des Algérois pour rejoindre leur travail demeurent ainsi une autre équation que doivent résoudre les préposés au transport du pays. Début janvier, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, avait annoncé lors d’une tournée d’inspection dans la wilaya d’Alger, qu’un Conseil de gouvernement sera spécialement consacré à la question de la circulation automobile. «Il faut, au plus vite, arriver à régler cet aspect en lui accordant toute la priorité», a estimé M. Belaïz. Pour l’heure, c’est sur les projets de nouvelles infrastructures routières de désengorgement des grands axes routiers urbains de la capitale qui, apprend-on, sont déjà dans le «pipe», que les pouvoirs publics veulent miser.
Ces derniers devraient venir à la rescousse des grands projets portant sur cette même ambition de désengorger Alger.
C’est en septembre 2012 que les travaux de réalisation de plusieurs dédoublements et liaisons desservant les grands axes routiers ont été lancés pour apporter une réponse. Il s’agit notamment de la pénétrante des Annassers Sud, qui relie Kouba à Khraïcia, et le dédoublement de la route entre Chéraga et El Biar. Pourtant, avec une rapide extension urbaine entre les années 1990 et 2010 à l’Est et l’Ouest, la capitale attire, chaque jour, un flux de plusieurs milliers de voitures. Ce qui n’est pas pour arranger les choses. Avec le trafic de transit de voitures venant des autres wilayas, la circulation automobile dans la capitale «est au bord de l’implosion», indiquait récemment un urbaniste à l’APS. Parmi les Algérois, il en est pourtant certains qui caressent un rêve secret.
Un même rêve qui, selon certains spécialistes, est loin d’être une chimère. Pour Yazid, «tout cela peut être réglé par une simple reconversion du trafic routier par des dessertes maritimes entre les différents quartiers d’Alger». «Ici à Baïnem, beaucoup d’habitants pensent que la mise en place de dessertes maritimes entre les différents petits ports de la wilaya d’Alger est une solution au problème des transports» que vit la capitale depuis plusieurs années.
L.S