Pour défendre les droits des travailleurs,Le Snapap adopte un nouveau plan d’action

Pour défendre les droits des travailleurs,Le Snapap adopte un nouveau plan d’action
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Le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap) a tenu les 29 et 30 décembre 2011 son 5e congrès national, en présence de délégués représentant 44 wilayas.

Un congrès à l’issue duquel le président du syndicat, Rachid Malaoui, candidat unique, a été réélu à la tête de l’organisation. C’est ce qu’a annoncé le Snapap dans un communiqué rendu public.

«Les participants à ce congrès, qui s’est tenu jeudi et vendredi, ont adopté une plateforme de revendications et une feuille de route pour l’action syndicale durant le prochain mandat», explique le Snapap, précisant que les travaux du congrès ont eu lieu en présence des représentants des syndicats autonomes.

Les congressistes ont adopté une plateforme de revendication et une feuille de route pour l’action syndicale durant le prochain mandat. Le Snapap exigera ainsi des pouvoirs publics le respect des libertés syndicales, la révision du statut particulier de la Fonction publique avec l’intégration de tous les contractuels et la suppression de l’article 87 bis du code du travail qui empêche toute augmentation des salaires.

Le Snapap revendique également l’instauration d’une allocation chômage pour les non travailleurs avec une assurance sociale, ainsi que la révision du système de sécurité sociale. Pour faire pression sur les pouvoirs publics et arracher les droits des travailleurs, ce syndicat a décidé de suivre une feuille de route où une nouvelle stratégie est adoptée par les congressistes.

Il s’agit de la création d’un pôle syndical indépendant des travailleurs algériens et qui regroupera toutes les organisations syndicales qui exercent dans les différents secteurs d’activité. Cette confédération vise, à long terme, à concurrencer la seule organisation syndicale reconnu pas le gouvernement, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). La Centrale syndicale de Abdelmadjid Sidi Saïd est considérée, par le gouvernement, comme le seul interlocuteur et l’unique représentant des travailleurs.

Pourtant, les syndicats autonomes ont prouvé, à travers leurs actions de protestation, leur représentativité. Où moment où ses syndicats mènent des luttes ardues pour arracher quelques acquis aux travailleurs, l’UGTA, qui revendique pourtant 1.5 millions d’adhérents, s’est distinguée par un silence «complice» avec les pouvoirs publics. Mais le syndicat de Sidi Saïd n’hésite aucunement à s’approprier les acquis arrachés par les syndicats autonomes.

Le Snapap a décidé également de travailler pour l’éradication de l’emploi précaire sous toutes ses formes. Il est à noter, dans ce cadre, que l’emploi précaire s’est généralisé ces dernières années. On le trouve presque dans tous les secteurs d’activité. Dans l’administration publique, l’enseignement, la presse, le pré emploi a pris le dessus.

Parmi les points inscrits également dans la stratégie du Snapap, il y a lieu de citer la consécration d’une réelle diversité syndicale et une solidarité syndicale nationale et internationale. Ainsi, les congressistes ont reçu des lettres de soutien et de solidarité des organisations internationales à l’image du Réseau Euro méditerranéen des droits de l’homme, du Comité international de solidarité avec les syndicats autonomes algériens (CISA) ainsi que le Syndicat solidaire français. Toutefois, ce congrès ne s’est pas déroulé sans contestation.

Des représentants du Snapap des wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Sétif et Alger, ont contesté ce congrès. Selon eux, la direction du Snapap a décidé, à la veille du congrèset de manière unilatérale, de réduire le nombre des congressistes à 5 par wilaya. Ce qui est «contraire au règlement intérieur du syndicat», affirment-ils. «La direction du syndicat a piétiné le règlement intérieur et les a même empêchés d’assister aux travaux du congrès», ajoutent-ils.

Hocine Larabi