Quatre mois seulement nous séparent du prochain rendez-vous électoral. Celui-ci devra se tenir au courant du mois de mai. C’est du moins ce qu’a affirmé jeudi le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia en marge d’une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation.
Dahou Ould Kablia a rappelé que les dernières élections législatives ont eu lieu le 17 mai 2007. «Le prochain scrutin va se faire dans cette marge.
Ça sera un jeudi ou un samedi», dit-il. La date de ce rendez-vous électoral, tant attendu par la classe politique, se précise. La convocation du corps électoral interviendra avant la date des élections législatives, a indiqué le ministre sans pour autant fournir d’échéance précise.
Pour ce qui est de l’agrément de nouveaux partis politiques, le ministre a affirmé que tous les dossiers répondant aux conditions requises par la loi sur les partis auraient leur agrément «sans aucun problème».
«Notre rôle en tant qu’administration est de vérifier si les dossiers déposés à notre niveau sont en conformité avec la loi en vigueur», a fait savoir le ministre.
Les nouveaux partis auront, selon les délais fixés par les pouvoirs publics, leur agrément dans les tout prochains jours. Dans une récente déclaration, le ministre de l’Intérieur avait estimé qu’un mois «devrait suffire pour examiner les dossiers d’agrément à condition que les congrès constitutifs de ces partis se tiennent préalablement». Ould Kablia avait précisé que les nouveaux partis seront agréés après la tenue de leurs congrès constitutifs s’ils sont conformes à la loi.
S’agissant de la transparence du scrutin, les garanties du gouvernement aux partis politiques, le ministre s’est montré très confiant assurant qu’il y aura des «urnes transparentes» dans tous les bureaux de vote et de nombreux observateurs. «Il y aura des observateurs étrangers à la pelle», dit-il. Trente mille urnes transparentes ont été confectionnées en vue des prochaines élections législatives, a indiqué récemment le ministre de l’Intérieur.
Alors que la suspicion de fraudes et de bourrages d’urnes plane sans cesse sur les élections, les autorités souhaitent donner dès aujourd’hui des gages de transparence et communiquer sur l’honnêteté du prochain scrutin législatif.
Le PVC transparent, l’arme fatale pour la lutte contre la fraude ? Pas si sûr… En tous les cas le gouvernement, qui fera également appel aux juges, ne recule devant rien pour garantir un scrutin libre et transparent. L’administration sera-t-elle neutre et impartiale au prochain rendez-vous électoral ? «L’administration est tout à fait prête. Je tiens beaucoup à cela et je ne cesserai de le dire», a insisté le patron de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur explique que la gestion des élections est l’affaire de tout le gouvernement. Cependant, en ce qui concerne les dispositions techniques et administratives, elles sont, dit-il, du ressort du ministère de l’Intérieur. «De toute manière, un chef de parti n’a pas de rôle important à jouer quand il a une responsabilité officielle», a-til soutenu.
«Il s’agit de mesures administratives qui restent du ressort exclusif du ministère de l’Intérieur et personnellement, je ne vois pas qui pourrait interférer dans ce domaine», rassure-t-il. Interpellé sur le nouveau découpage administratif, le responsable a indiqué que le projet «n’a pas été abandonné, mais plutôt différé jusqu’à ce que les meilleures conditions de création de nouvelles circonscriptions administratives soient réunies». Le ministre a expliqué ce report par le «manque de compétences, d’encadrement et d’infrastructures », conditions nécessaires, précise-t-il, pour la création de nouvelles wilayas.
S. N. M