L’arrivée imminente de la flottille composée de deux navires et trois bateaux plus petits transportant environ 70 personnes originaires de plus de 20 pays a provoqué la réaction d’Israël qui a déclaré que « des bateaux non autorisés étaient entrain d’entrer illégalement sur le territoire maritime israélien ».
La « Flottille de la Liberté III », transportant des militants de plus de 20 pays, a débuté vendredi son périple depuis la Crète en Grèce pour tenter de briser le blocus maritime israélien sur la bande de Ghaza, cinq ans après une tentative similaire qui s’était soldée par un raid meurtrier de l’armée d’occupation israélienne. Venus de différents ports européens, les bateaux ont rejoint ces derniers temps le sud de la Crète, d’où la flottille est partie vendredi matin.
Au total, ce sont cinq bateaux transportant environ 70 personnes, dont des élus, venant de plus de 20 pays qui font route vers la bande de Ghaza, selon la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. L’Algérie a aussi son représentant en la personne de Nasser Hamdadouche, député du Mouvement pour la société et la paix (MSP).
« Nous parlementaires arabes sommes en mission politique et de paix dans une flottille qui rassemble toutes les religions et toutes les nationalités. Notre message est de briser le blocus sur gaza, c’est un droit humain et un devoir légal », écrit-il dans un post publié hier sur sa page Facebook. « Des élus, des députés des parlements espagnol, grec et jordanien, des universitaires, des sportifs, une religieuse espagnole, Teresa Forcade, et des médias de différents pays », participent à l’opération rapporte sur son site internet Plateforme des ONG françaises sur la Palestine. Les noms des personnalités, tenus secrets jusqu’au dernier moment pour des raisons de sécurité, n’ont été révélés qu’au fur et à mesure de leur arrivée à bord. Parmi elles, la romancière suédoise Kajsa Ekis Ekman, le musicien suédois d’origine israélienne Dror Feiler, la parlementaire européenne Estefanía Torres Martinez ou encore le militant canadien des Premières nations Robert Lovelace. La « Flottille de la Liberté III » doit amener d’ici la fin du mois ces militants pro-palestiniens à Ghaza, où 1,8 million de personnes vivent dans des conditions honteuses et dignes d’une prison à cause du siège militaire imposé par Israël.
Attirer l’attention sur le blocus terrestre, aérien et maritime imposé par Israël à la bande de Ghaza, telle est le but de cette flottille, alors qu’actuellement, il est ainsi impossible de s’éloigner de plus de six miles nautiques de Ghaza (même pour les pécheurs palestiniens), ou de pénétrer dans les eaux ghazaouies, sous peine d’essuyer des tirs de la marine israélienne. Pour les détracteurs du blocus, seule la levée totale et sans condition du blocus permettra de reconstruire l’enclave palestinienne afin d’y éviter un nouvel embrasement. « Finalement, nous sommes à bord du bateau suédois pour la liberté, le Marianne, et nous sommes en route pour Ghaza », a annoncé le député arabe israélien Bassel Ghattas sur sa page Facebook. La flottille a affirmé vendredi, dans un communiqué, que son objectif était « de mettre en lumière les violations des droits de 1,8 million de Palestiniens vivant dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde ». Des militants pro-Palestiniens essaient de manière répétée de briser le blocus par la Méditerranée. A plusieurs reprises, la marine israélienne a repoussé des flottilles anti-blocus, mais en mai 2010, elle lançait un raid sur le bateau « Mavi Marmara », qui a fait 10 morts, tous des Turcs .
B. S.