De nos jours, la préparation d’une rencontre de football ne se résume pas à des entraînements sur le terrain et à l’élaboration du schéma tactique pour éventuellement battre l’adversaire. Bien d’autres détails sont utilisés par les entraîneurs, entre autres, les données informatiques.
Beaucoup de techniciens ont recours aujourd’hui à la technologie pour réunir les données nécessaires avant le déroulement d’un match. Abdelhak Benchikha, qui ne néglige pas, lui non plus cet aspect, aurait réuni, croit-on savoir, une banque de données grâce à un nouveau logiciel appelé Dotch. Ce logiciel, qui permet de déceler avec une rapidité absolue les défaillances de l’équipe, a servi au coach national pour voir ce qui n’a pas bien marché lors du dernier match disputé à Annaba, notamment dans le déplacement des différents blocs. Il paraît que Benchikha en a retenu de bons enseignements qu’il exploitera pour contrecarrer le Maroc le mois prochain à Marrakech.
Le plan anti-Maroc est déjà prêt
Ne laissant, a priori, rien au hasard, l’entraîneur national a multiplié les réunions avec les membres de son staff avant de venir ici en Espagne. Pendant ces réunions, des CD de matches des Lions de l’Atlas ont été visionnées. Bien entendu, il y a eu un échange de remarques entre les membres du staff technique. Mais, d’après nos informations, ils ont fait un même constat : les Marocains n’aiment apparemment pas avoir affaire à un adversaire qui refuse de jouer au ballon. Ce qui nous amène à penser que l’EN va évoluer de la même façon qu’à Annaba, particulièrement en seconde mi-temps. L’engagement physique et le rideau défensif qui a été mis en place par Abdelhak Benchikha a dérangé énormément l’équipe marocaine.
D’ailleurs, à l’issue du match, des voix se sont élevées du côté du Royaume pour dénoncer l’attitude des Algériens. «Entre l’option de jouer comme le Barça et perdre, ou, comme nous l’avons fait à Annaba, avec le résultat que l’on sait, il est clair que de par notre position au classement avant ce premier match, nous préférons logiquement cette dernière option», nous confiait à son arrivée, vendredi, Rafik Djebbour, alors que les quatre équipes sont placées à la même enseigne avant la prochaine journée prévue le 4 juin. Il est clair que notre EN, qui évoluera chez l’adversaire, ne prendra pas le risque d’ouvrir le jeu. «Non, on ne va ni ouvrir ni fermer le jeu», nous souffla un membre du staff technique qui prétend même que le déclic s’est produit à Annaba et que lors des matches qui vont suivre, on verra une sélection algérienne plus conquérante. Une confirmation le 4 juin à Marrakech rassurerait les Algériens sur le niveau de leur sélection qui a connu un après-Mondial un peu délicat.
M. S.
