Pour augmenter la marge bénéficiaire ,Les boulangers demandent de réduire le poids de la baguette

Pour augmenter la marge bénéficiaire ,Les boulangers demandent de réduire le poids de la baguette

La Fédération nationale des boulangers (FNB), affiliée à l’UGCAA, juge les mesures prises au profit de cette corporation dans le cadre de la loi de finances pour 2012 insuffisantes dans la mesure où elles ne permettent pas d’augmenter la marge bénéficiaire par rapport au prix de vente.

Raison pour laquelle la FNB insiste sur la nécessité de revoir à la baisse, non pas du prix puisque celui-ci est maintenu par le gouvernement, mais du poids de la baguette. Ainsi, elle propose de le réduire à 200 grammes, soit 50 g de moins par rapport au poids réglementaire. Le poids de la baguette a été fixé par arrêté ministériel à 250 g.



«En principe cette revendication fera objet d’un examen d’autant que le ministère du Commerce nous a saisis il y a de cela une semaine concernant cette demande», a signalé, hier, Youcef Kalafet, président de la FNB. Optimiste, ce dernier a indiqué que le dossier des boulangers sera soumis, sous peu, au Conseil de gouvernement. Pour lui, il est impératif que les revendications des boulangers soient prises en charge pour « sauver » cette activité.

Il a également tenu à souligner que lorsque le gouvernement a décidé de plafonner le prix de la baguette à 7,50 DA pour le pain simple et 8,50 DA pour le pain amélioré en 1996, le boulanger bénéficié d’une marge bénéficiaire de 20% par rapport au prix de vente. « Actuellement, avec l’augmentation des charges, notre marge bénéficiaire ne dépasse pas les 3% », précise-t-il.

La dernière revalorisation du SNMG, qui est passé de 15 000 à 18 000 DA, constitue pour les boulangers une nouvelle charge qui n’est pas des moindres. «En réalité nous n’avons rien gagné. Certes, nous avons bénéficié d’une réduction sur la taxe mais d’un autre côté nous sommes obligés d’augmenter les salaires des travailleurs conformément au nouveau SNMG», avance le porte-parole des boulangers avant de rappeler les revendications de la corporation qui restent en suspens.

Il s’agit, entre autres, de l’effacement des dettes, la révision à la baisse du prix de l’électricité et du gaz, la mise en place de mesures de facilitation pour l’achat des groupes électrogènes et la révision à la baisse du prix de la farine, de 2000 à 1500 DA le quintal. Il convient de souligner que le gouvernement a réduit de 6% l’impôt forfaitaire unique (IFU) fixé à 12% des boulangers et a supprimé la taxe sur l’environnement.

Wassila Ould Hamouda