Un dispositif sécuritaire particulier est mis en place en prévision de l’élection présidentielle d’avril prochain. Il consiste en le renforcement des mesures de contrôle.
La sécurité des candidats, des salles et sites de meetings et du public sera particulièrement assurée, affirment les responsables des services de sécurité. à travers ce dispositif, les pouvoirs publics voudraient éviter toute mauvaise surprise et assurer le bon déroulement du scrutin. Du côté de la police, le directeur général de la Sureté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a émis une directive à toutes ses unités afin de prendre les mesures nécessaires.
Outre la sécurisation des activités des candidats, le plan sécuritaire de la police porte essentiellement sur la prévention et l’anticipation. Des équipes de la police judiciaire (PJ) seront mobilisées pour la sécurité des sites alors que des brigades de la sécurité routière seront déployées afin de faciliter le déplacements des cortèges des candidats qui seront escortés par des policiers des brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ). D’autres unités seront associées à cette opération, notamment les Unités républicaines de sécurité (URS), chargées du maintien de l’ordre. Des descentes des agents de la police sont effectuées dans plusieurs quartiers ces derniers jours. « Il s’agit de mesures préventives », assure un responsable de la Sûreté de wilaya d’Alger. L’officier supérieur précise que tous les candidats vont bénéficier de mesures de sécurité spéciales.
Plus de 80 salles sous surveillance dans la capitale
Le dispositif couvre tout le territoire national, en particulier les zones les plus sensibles. Au niveau d’Alger, près de 82 salles et sites sont réservés pour abriter les meetings des candidats. La majorité de ces lieux sera sécurisée par les services de police en coordination avec les responsables de campagne de chaque candidat. Des policiers en civil seront, en outre, déployés. Du côté de la Gendarmerie nationale, les barrages, les points de contrôle et surtout les patrouilles seront multipliés, notamment au niveau des accès aux sites de meetings.
Ce renforcement sera suivi d’opérations de fouilles systématiques des véhicules, à l’aide d’équipements de détection d’explosifs. Comme à chaque événement important, le commandement de la GN a instruit les Groupements des gardes-frontières (GGF) à plus de vigilance à travers l’occupation du terrain. « Les embuscades au niveau de la bande frontalière seront multipliées afin de déjouer toute tentative d’introduction de drogue ou d’armes sur le territoire national », explique le commandement de la GN. Les narcotrafiquants et les terroristes tentent, à chaque occasion, de profiter de la mobilisation des services de sécurité pour faire passer des marchandises prohibées.
D’autre part, des Sections de sécurité et d’intervention (SSI), des unités spécialisées dans la lutte contre le grand banditisme et le crime organisé, seront mobilisées dans les zones sensibles. Ce redéploiement sera particulièrement imposant dans les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès en raison de la menace terroriste. D’ailleurs, les forces de l’ANP ont réussi à pousser les groupes terroristes encore en activité dans leurs derniers retranchements suite aux nombreuses opérations de ratissage menées notamment dans les monts de la Kabylie. Depuis le début de l’année, au moins 32 terroristes ont été abattus, parmi lesquels des chefs, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale.
La Protection civile s’enquiert de la sécurité des sites
La Direction générale de la Protection civile a également mis en place un dispositif de secours au niveau des sites et lieux de meetings. « Il consiste en la mobilisation d’ambulances médicalisées aux alentours de ces sites afin d’assurer une intervention rapide et efficace. D’autres moyens sont déployés à l’exemple des camions anti-incendie, selon la dimension de l’endroit et la capacité de la salle », indique un officier du service de prévention à la DGPC. En outre, les officiers chargés de la prévention, relevant des directions de wilaya, ont effectué des visites d’inspection des sites et lieux de rassemblement afin de s’assurer du respect des normes de sécurité. « Des rapports ont été transmis aux commissions de wilaya chargées du suivi de la campagne », souligne notre source.
Neïla B.
