Pour Ali Benhadj, le FIS reviendra « tôt ou tard »

Pour Ali Benhadj, le FIS reviendra « tôt ou tard »

Dans un entretien accordé au site internet de la chaîne France 24, l’ex-numéro 2 du FIS est revenu sur la décennie noire vécue par les algériens. Selon Ali Benhadj, « Ceux qui ont porté les armes et pris les maquis l’ont fait pour se défendre », ainsi il qualifie les actions terroristes menées dans les années 1990 de « légitime défense ».

Pour l’ancien numéro 2 du parti dissous, c’est l’État algérien qui est responsable des meurtres des années 1990. Ali Benhadj va même à comparer le pouvoir de l’époque à la France coloniale en déclarant: « L’Algérie demande à la CPI de punir les soldats français qui ont torturé en Algérie pendant la guerre. Pourquoi on ne punit pas l’État algérien pour ça ? En Algérie, il y a aussi des Bigeard, Massu ou Aussaresses. L’État algérien a fait bien pire que la France ! ». Avant de s’interroger :  « Est-ce que le système a demandé pardon au peuple ? ».

En résumé, Ali Benhadj veut que le pouvoir en place qui demande pardon pour les violences commises durant la décennie noire. Pour lui, le pouvoir algérien doit également trouver une solution pour résoudre le problème des sympathisants du FIS qui se trouvent encore dans le maquis, il lance un appel : « J’ignore s’il y a toujours des partisans du FIS dans le maquis, mais je m’adresse au pouvoir et lui demande de résoudre cette question politiquement ».

Pour finir, Ali Benhadj affirme que selon lui, le FIS reviendra « tôt ou tard » avant d’expliquer que : « Le pouvoir en place doit faire preuve de raison et écouter les sages afin d’éviter d’arriver au point de non-retour comme en Syrie. ». Enfin, l’ex-numéro 2 du FIS préconise « des changements, une période de transition » et invite le pouvoir actuel à revoir sa copie en affirmant :  « Il reste deux semaines avant le vote. Allez à la table des négociations, il n’est pas trop tard ».