Pour Ait Larbi, “l’indépendance de la justice n’est qu’un discours”

Pour Ait Larbi, “l’indépendance de la justice n’est qu’un discours”

Le défenseur des droits de l’homme et avocat Mokrane Aït Larbi s’exprime sur la situation politique et des libertés en Algérie.

Dans un entretien accordé à nos confrères de Liberté, Me Aït Larbi a estimé que « l’indépendance de la justice algérienne n’est qu’un discours ».

« Je constate en tant qu’avocat depuis près de 40 ans que l’indépendance de la justice algérienne n’est qu’un discours et les magistrats savent de quoi je parle », a-t-il dit.

« Surtout après la mutation de 3 000 magistrats censés être protégés par l’article 26 du Statut de la magistrature, qui prévoit l’inamovibilité des magistrats du siège », a ajouté Me Aït Larbi.

« Le pouvoir oublie l’existence des détenus d’opinion »

Pour Me Aït Larbi, dans les pays démocratiques, où les droits de l’Homme sont respectés, il n’y a pas de place aux de tenus d’opinion.

« Dans les démocraties, les prisons sont faites pour les délinquants. Mais le système algérien n’hésite pas à maintenir en prison des personnes comme Khaled Drareni, Ali Ghediri, Walid Kechida, Rachid Nekkaz et des dizaines de militants », a-t-il déploré.

« En Algérie, le pouvoir ne cesse de discourir sur le respect des droits de l’Homme en oubliant l’existence des détenus politiques et d’opinion, et c’est contraire à ces droits », a ajouté Me Aït Larbi.