Pour accélérer l’application du plan d’action: Le Premier ministre réquisitionne son staff

Pour accélérer l’application du plan d’action: Le Premier ministre réquisitionne son staff

Pressé par le temps et confronté à des défis énormes, le Premier ministre veut rompre avec les anciennes méthodes de travail en imposant son propre style.

Pas de vacances pour le gouvernement. Les ministres n’auront pas de congé pour profiter du soleil et du plaisir de la mer durant cet été. Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune a adressé une note à ses coéquipiers les informant qu’ils seront mobilisés durant les mois à venir. Objet: mise en application du Plan d’action qui vient d’être adopté par le Parlement.

Ainsi, les ministres ne vont pas quitter leurs départements respectifs. ces derniers vont multiplier leurs activités entre réunions et visites sur le terrain. Pour les nouveaux ministres, fraîchement installés, qui sont au nombre de 12, cela ne poserait pas de problème. Ce sont plutôt les ministres maintenus qui seront pénalisés. Essoufflés, ces derniers attendent un congé pour se libérer des contraintes de la responsabilité, mais en vain.

Ils sont tenus de carburer à fond pour insuffler une nouvelle dynamique dans la gestion des secteurs tous confondus. Pressé par le temps et confronté à des défis énormes, le Premier ministre veut rompre avec les anciennes méthodes de travail en imposant son propre style. contrairement aux années précédentes où les ministres avaient droit à une pause de 10 à 15 jours, cette fois-ci ils vont sacrifier leur congé pour mettre en oeuvre le Plan d’action. Maintenant qu’il a obtenu carte blanche du Parlement, l’Exécutif est tenu de traduire ses engagements sur le terrain.

Le bac, la préparation de la rentrée sociale, le logement, la relance de l’emploi et de la machine économique, la loi de finances 2018 sont autant de dossiers chauds qui nécessitent une étude en urgence. Depuis sa nomination à la tête de l’Exécutif, le successeur de Sellal fait du contrôle de la gestion des fonds de l’Etat son cheval de bataille. Il multiplie d’ailleurs ces derniers jours les déclarations sur ce sujet. Mardi dernier, le Premier ministre a même annoncé devant les sénateurs que 70 milliards de dinars avaient été injectés dans l’investissement sans donner de résultats ni sur les projets ni sur le mode de vie des citoyens laissant place à moult interrogations.

Le lendemain, il a signé un décret exécutif portant sur la création d’une inspection générale de la gestion des deniers publics. Désormais, le Premier ministre garde l’oeil grand ouvert et veut avoir toutes les explications sur les budgets dépensés au centime près. Ce n’est pas tout. Dans sa feuille de route, il s’est engagé à respecter les projets tracés dans le programme du président de la République en levant l’embargo sur certains projets prioritaires. «Nous nous sommes entendus avec le ministère des Finances pour relancer tous les projets qui concernent la réalisation des écoles primaires au niveau des wilayas frontalières et du Grand Sud», a-t-il affirmé en réponse aux nombreuses réclamations des membres du Conseil de la nation sur les projets gelés. Tebboune n’a pas laissé de doute sur l’engagement de l’Etat à poursuivre les projets de développement au niveau local. Pour lui, il ne s’agit pas «d’un problème de disponibilité (d’argent, Ndlr) mais de priorité». Il a d’ailleurs annoncé qu’un budget de 70 milliards de dinars est alloué au développement de proximité en vue de relancer l’activité au niveau local.