Le bilan annuel de l’activité de la wilaya d’Alger, présenté hier, au siège de l’APC a retracé les différents projets réalisés notamment durant le quinquennat 2005-2009. Les interventions ont été axées sur l’habitat auquel le Président de la République accorde une importance particulière.
Le document présenté, dont une copie nous a été remise, évoque la construction de 45. 000 logements, tous types confondus, avant la fin 2012. Autres 84.556 sont en cours de réalisation depuis janvier de l’année en cours. Aussi, après les 2000 logements distribués aux APC de la Wilaya d’Alger, la direction de l’habitat est en train d’étudier la possibilité de la distribution d’un 2e quota. Ces chiffres permettront, à coup sur, d’absorber, un tant soit peu, les demandes de plus en plus croissantes. Dans son allocution, M. Addou Mohammed Kebir, Wali d’Alger, a promis que le taux d’occupation de logement par individu, actuellement de 5,6, sera revu en baisse pour atteindre 4.5 individus en 2014. Cependant, comme la souligné Mme Guemache élue à l’APW d’Alger, des anomalies entachent ce secteur. Pour elle, il est inconcevable de trouver des bénéficiaires de logement s’inscrire dans un autre type que celui accordé. Mme Drif, élue du Mouvement pour la paix et la société(MSP) est revenue, quant à elle, sur le projet APC-CNEP qui est toujours à la traine et soulève moult interrogations. Le chapitre réservé au secteur de l’habitat contient des chiffres probants. Le programme de l’année 2010, lit-on dans le bilan, est le plus grand qu’a connu l’Algérie depuis l’Indépendance. En effet, pas moins de 10 000 familles ont été relogées pendant cette année. Les services concernés ont, réussi à éradiquer 34 bidonvilles, comme ils ont permis à 2.603 familles logées dans des chalets d’acquérir , d’une façon définitive, leur propre logement.
Aussi, il était question pendant cette année charnière de reloger 282 familles qui ont vécu, plusieurs années durant, dans des cimetières. S’il y a un autre secteur sur le quel les élus ont axé leurs interventions, il s’agit de l’éducation. Un budget de 3,63 milliards de dinars lui a été attribué en 2010. Le secteur de la santé, d’une importance capitale, n’a bénéficié que de 620 millions de dinars. Ce qui reste insuffisant pour l’ensemble des intervenants. La couverture sanitaire laisse, elle aussi, à désirer. A Alger, les chiffres sont peu reluisants: Un pharmacien pour 2 914 habitants et un dentiste pour 1 393 citoyens. Le budget total de la Wilaya était réparti en deux : 24,18 milliards de dinars pour les plans sectoriels de développement et les 2,7 autres milliards concernent les plans sectoriels des communes. Il convient également de relever que la prolifération des marchés informels s’est taillé la part belle des interventions. Unanimes, et à tour de rôle, les élus ont tiré la sonnette d’alarme et estiment que l’image de la capitale s’est métamorphosée.
Fouad Irnatene