Poulet et courgette pour célébrer la fête, La mercuriale tient l’équilibre

Poulet et courgette pour célébrer la fête, La mercuriale tient l’équilibre

Au marché, les prix restent accessibles aux petites bourses

Malgré une tentative spéculative, les prix des produits maraîchers restent abordables.

Deux fêtes chevauchent ce début de l’année 2014. La fête religieuse du Mawlid Ennabaoui, jour de naissance du prophète Mohamed (Qsssl), et la célébration du premier jour de l’an amazigh 2964.

Deux dates apparemment distinctes. La première religieuse, la seconde sociétale. Cependant l’Algérien célèbre avec ferveur l’une et l’autre. Les traditions veulent que soient préparés à ces deux occasions, des mets de choix, de préférence garnis avec du poulet. Il s’agit de la «Tchakhchoukha» confectionnée avec des feuilles de pate (ftayer) que l’on arrose généreusement d’un sauce spéciale rousse, de la «Rechta», une espèce de pâtes alimentaires effilées en lanières trempées généralement dans une sauce blanche ou encore l’inamovible couscous de tous les temps qui se prête à toutes les combinaisons saucières de nos géniales cuisinières.

Mais les spéculateurs de basse échelle sont à l’affût pour grignoter les petites bourses qui veulent fêter ces deux dates très populaires. Leur cible est le poulet multiplié par deux. Celui que l’on consomme et le consommateur. Toutefois, un petit tour sur une place de marché de la proche banlieue d’Alger, nous apprend que «le poulet n’a été augmenté ni chez les éleveurs ni chez les fellahs ni au niveau du marché de gros».

La nouvelle semble avoir été répandue sciemment, nous dit-on, il y a environ une dizaine de jours à des fins spéculatives comme pour conditionner le consommateur dans la perspective de la célébration de ces deux fêtes. Il n’en est rien! Le poulet continue à être vendu à des cours normaux pour la période, même si quelques vendeurs ont augmenté «légèrement» les prix en raison de la paresse du circuit de distribution, nous a confié un marchand de volailles qui a pignon sur rue.

Voyons ensemble les prix affichés. Le poulet vidé est proposé à 290 DA le kilogramme alors que les parties séparées (cuisse, aile, blanc) le sont à 330 DA/kg. Son prix d’achat auprès de l’éleveur oscille entre 250 et 280 DA/kg nous a-t-il assuré. Bien sûr, ce sont là les prix communiqués par l’un des vendeurs dont les prix affichés diffèrent quelque peu avec d’autres confrères. Un autre commerçant, qui s’approvisionne à Staouéli et vend son poulet vidé à 350 DA/kg, affirme qu’il l’achète à 320 DA/kg. Quant aux pièces du volatile, il les cède à 560 DA/kg.

Un autre du même quartier, vendait hier le poulet vidé à 310 DA/kg, les morceaux à 400 DA/kg, le poulet farci au même prix, hormis les ailes ou les abats, choix du pauvre, qui sont proposés respectivement à 300 et à 250 DA/kg.

La succion du pauvre lambda ne s’arrête pas là, car il faut des légumes appropriés pour ce genre de plats de choix, notamment les haricots verts et la courgette que l’on qualifiait jadis de légume modeste dans certaines régions et que l’on accompagnait même à son évocation sans pudeur aucune avec le terme repoussant «hachak», ceci pour la petite histoire.

Ne vous méprenez pas sur cette anecdote, la courgette devenue légume-roi aujourd’hui, se négocie sur les étals de marché à plus de 250 DA/kg se disputant le rang avec les haricots verts qui sont vendus à pas moins de 350 DA/kg.