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La wilaya de Tizi Ouzou renouera, dans une semaine, avec la saison des festivals. La majorité des daïras que compte la wilaya abritera un ou plusieurs festivals.
Ces derniers sont devenus désormais des rendez-vous annuels fixes et grandioses dans certains cas, grâce à la volonté dont est dotée la population locale. Une population qui ne lésine sur aucun effort pour conférer à ces festivals des dimensions parfois nationales. C’est le cas, entre autres, du festival de la poterie de Maâtkas, le festival du bijou d’Ath Yenni, le festival du tapis traditionnel d’Ath Hichem en plus bien sûr de l’incontournable festival Racont’arts. Ainsi, l’un des plus importants rendez-vous culturels dans la wilaya de Tizi Ouzou, prévu cet été, est sans doute la 8e édition du festival culturel local de la poterie de Maâtkas qui se tiendra du 25 au 29 juillet prochain. Il y a lieu de rappeler que, depuis que ce festival a été institutionnalisé officiellement par l’ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi, il a pris une dimension beaucoup plus importante. Il est désormais régulièrement organisé sous l’égide du ministre de la Culture et sous le parrainage direct du wali. L’événement en question est organisé par plusieurs parties prenantes dont le commissariat du festival avec l’apport de la population locale, des comités de villages, de l’APW de Tizi Ouzou ainsi que des APC de Maâtkas et Souk El Thenine. Jusqu’à il y a quelques semaines, l’avenir de ce festival était incertain. Plusieurs voix ont laissé entendre qu’il allait être sacrifié dans le sillage des mesures d’austérité ayant touché de plein fouet le secteur de la culture. Finalement, il n’en est rien. Le festival de la poterie de Maâtkas est maintenu au grand bonheur aussi bien de la population de toute la daïra de Maâtkas, mais aussi de l’ensemble des artisans qui attendent cet événement avec impatience afin d’écouler leurs produits. Presque durant la même période, le chef-lieu de la daïra d’Ath Yanni abritera pour sa part la 15e édition de la Fête du bijou. Cette édition s’étalera jusqu’au 3 août.
Ce qui permettra à un maximum de citoyens de rendre visite aux différents stands de la fête. Cette édition se prépare depuis plus de trois mois sous la supervision du maire et de ses collaborateurs ainsi que des comités de villages et autres associations locales qui n’hésitent pas à retrousser les manches, chaque année, pour la réussite de cet événement. La fête du bijou permet aussi de faire sortir Ath Yenni de sa léthargie. Les organisateurs ont précisé que désormais, des efforts seront déployés afin d’aboutir vers le classement du bijou d’Ath Yenni comme patrimoine de l’humanité auprès de l’Unesco. Pour cette année, la fête du bijou d’Ath Yenni verra la participation de 150 artisans entre locaux et ceux qui viendront des autres wilaya du pays. Ces trois dernières années, la Fête du bijou d’Ath Yenni fait face à de nombreuses difficultés engendrées d’abord et avant tout par le déclin notable que connaît le métier d’artisan bijoutier. Celui-ci est devenu de moins en moins rentable pour une multitude de raisons. La principale reste la cherté de la matière première. A chaque fois qu’un ministre se rend à Ath Yenni pour l’inauguration de la Fête du bijou, il lance des promesses. Ces dernières s’avèrent quelques mois plus tard sans lendemain. C’est le cas d’ailleurs du mort-né projet du musée du bijou d’Ath Yenni, plusieurs fois promis par différents ministres, mais jamais réalisé. Par ailleurs, l’un des plus grands festivals populaires qu’abrite chaque année un village de la région, Racont’Art en l’occurrence aura lieu cet été au village Tiferdout, en Haute Kabylie du 19 au 26 juillet prochain. Selon les organisateurs, plus de 500 festivaliers-participants seront au rendez-vous dont des chanteurs, des musiciens, des photographes, des écrivains, des poètes, des hommes de théâtre, etc. Il s’agira de participants majoritairement algériens, qui viendront des quatre coins du pays, mais aussi de l’étranger. Ce festival est organisé par des citoyens bénévoles dont l’infatigable Hacène Metref avec d’autres figures culturelles dont l’artiste Denis Marinez, un fidèle de ces Racont’arts. Toujours au volet des festivals, qui foisonnent en été à Tizi Ouzou, il y a lieu de rappeler le rendez-vous avec le tapis d’Ath Hichem, la Fête de la robe kabyle, la Fête de la figue, «Assensou n Wzrou n Thour», la Fête du burnous et la liste est encore longue.