Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, la dépendance de l’Europe quant aux hydrocarbures est mise en avant dont un tiers vient de Russie. 40% du gaz utilisé par l’Europe vient de Russie, et le conflit actuel avec l’Ukraine met en danger cet approvisionnement surtout que les sanctions commerciales à l’encontre de la Russie exigent à l’Union Européenne de trouver une solution quant à cet approvisionnement.
L’Allemagne est fournie par la Russie à hauteur de 66%, pour l’Italie c’est à hauteur de 46%, tandis que les Pays-Bas et la France 26% et 17%. C’est dire l’impact économique que peut avoir cette guerre sur tout le continent Européen.
Depuis le début de cette crise l’Algérie est au cœur des discussions et pour cause cette dernière fournit plusieurs pays en gaz et pétrole et se place en 3ème position avec plus de 8%.
Cependant, selon une analyse détaillée du journal Britannique Financial Times, concernant la situation économique en Algérie, datant de ce 20 avril 2022. Selon ce dernier l’Algérie a manqué un rendez-vous économique important, et n’a pas su « exploiter son potentiel » gazier ou pétrolier alors que la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux, n’a pas été aussi importante depuis des années.
Toujours d’après Le Financial Times, « l’Algérie n’a pas assez de gaz supplémentaire à rendre facilement disponible », qui prévoit même des perspectives alarmantes, pour le futur proche en ce qui concerne la production algérienne de gaz naturel.
Les causes du recul de la production du gaz en Algérie
Selon le journal britannique, les raisons de ce recul de la production Algérienne de gaz, dans les années à venir serait principalement dû à la « pénurie de longue date des investissements étrangers dans le secteur algérien des hydrocarbures ». En pointant aussi du doigt la bureaucratie imposée par l’Etat Algérien.
« Les tensions politiques avec le Maroc, le pays voisin sur la question du Sahara Occidental, ont également entravé le potentiel d’exportation de l’Algérie, entraînant la fermeture l’an dernier du gazoduc Maghreb-Europe vers l’Espagne », en effet selon la même source, le conflit entre les deux pays n’arrange en aucun cas la situation de l’Algérie. Sans oublier aussi le récent changement de position de l’Espagne en faveur du Maroc concernant le dossier du Sahara Occidental.
Selon Mostefa Ouki, chargé de recherche à l’Oxford Institute for Energy Studies, cité par le Financial Time « à court terme, l’Algérie ne pourrait fournir à l’Europe que quelques milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires ». Ce qui porte à croire que l’Algérie ne pourrait conserver, dans les années à venir son importante place dans le marché mondial de l’énergie.