Portsmouth a une semaine pour éviter la faillite

Portsmouth a une semaine pour éviter la faillite

Yebda et Belhadj au chômage ?

Malgré la situationdifficile quetraverse le club dePortsmouth, NadirBelhadj que nousavons joint hierpar téléphonenous a affirméqu’il préfère aumême titre quetous sescoéquipiers ne paspenser à tout celaafin qu’ils restentconcentrés surleur missionprincipale qui estde gagner sur leterrain et sortir leclub de la zonerouge en PremierLeague danslaquelle il setrouve depuis ledébut de cettesaison.

Pour le défenseur desVerts, se retrouverau chômage est une éventualité à laquelle il n’ypense pas du tout,du moins pour l’instant.

Belhadj «On feratout pour sauver le club»

Le juge vient d’accorder une semaine aux dirigeants de votre club de Portsmouth pour régler les dettes qui sont évaluées à 8,5millions d’euros qu’il doit aufisc, comment vivez-vous cette crise en tant que joueur ?

Comme tout le monde le sait, notre club ici à Portsmouth traverse cette saison une grande crise financière, d’ailleurs il y a eu plu- sieurs présidents qui se sont succédé à la tête de l’équipe en un espace de temps très court.

«Les retards de payement, ce n’est pas très grave, le plus important c’est que le club s’en sorte»

Nous, en tant que joueurs, on préfère ne pas penser trop à ça, puisque notre tra- vail se fait sur le terrain et non en dehors.

Nous sommes tous solidaires et nous souhaitons du plus profond de notre cœur que ça va se régler et que le club ira beaucoup mieux au cours des prochaines semaines…

Justement, vous parlez de solidarité entre vous, lesjoueurs, et on le ressent bien puisque jusque-là on n’a jamais lu de déclarations del’un d’entre vous faisant allu-sion à ces problèmes d’argent…

«Nos fans sont extras, car ilssont toujours derrière nous»

Tout à fait, et c’est pour cette raison que j’insiste sur le fait quenous, les joueurs, sommes très solidaires entre nous.

Certes, il y a quelques retards de payement, mais ce n’est pas pour autant que cela nous per- turbe ou nous empêche de faire notre travail sur le terrain ou lors des entraînements.

Notre priorité, c’est d’abord que le club puisse sor- tir de cette crise et bien évidemment de le sauver d’une éventuelle relégation.

Mais que le club vive cette crise, cela doit certainement vous perturber ?

Nous perturber sur le plan du jeu, franchement non, je ne pense pas et cela pour la simple raison qu’on n’y pense pas.

Certes, on ne peut pas faire abstraction du fait que les soucis financiers sont bien là et que c’est assez grave, puisque lorsque nous étions en Angola, Hassen et moi, le site du club a fermé pendant trois jours, ce quiprouve que ça n’allait pas du tout, mais on préfère se concentrer sur nos entraînements et nos matches.

En fait, on préfère que les concernés, à savoir les dirigeants et les responsables du club, se chargent de cela, car c’est de leur ressort, et nous, on se contente de faire notre boulot sur le terrain…

Mais on ne peut pas s’empêcher de penser que dans unesemaine, si les solutions ne sont pas trouvées, vous risquez de vous retrouver d’office en deuxième division avec la défalcation de neuf points, voire même que le club ferme si ce dernier venait à déposer lebilan ?

Cette éventualité existe bien sûr, mais on espère tous que ça n’arrivera pas.

Le club dispose encore d’une semaine pour trouver les ressources nécessaires, et je souhaite comme tous le reste demes coéquipiers d’ailleurs qu’une solu- tion soit trouvée d’ici là.

Mais je vous le précise encore une fois, personnellement je n’y pense pas, car une fois de plus mon travail se fait sur le terrain, et je fais confiance à mes dirigeants quant à une issue favorable à cette crise…

Mais vous vous rendez compte que dans le cas où le club dépose le bilan et qu’il ferme,vous risquez de vous retrouverau chômage, c’est une éventualité ?

Croyez-moi c’est une éventualité à laquelle je n’y ai pas pensé du tout, car nous ne sommes pas encore-là. Je ne veux pas devancer les choses et réfléchir à un truc qui risque de ne pas arriver…

Mais dans le cas où le clubvenait à être dissout, savez-vous ce que prévoient les lois anglaises sur ce plan ?

Avec précision, franchement non, mais je crois savoir que dans le cas où un club est dissout, les joueurs peuvent bénéficier d’une dérogation de la part de la fédération anglaise pour jouer dans un autre club afin de ne pas les pénaliser.

Mais je vous avoue encore une fois, je n’y pense pas et je ne veux pas m’inquiéter outre mesure d’autant plus que dès samedi prochain nous avons un autre important match qui nous attend en Premier League face à Stoke City.

Le risque de vous retrouver au chômage à trois mois de laCoupe du monde ne vous fait-il pas peur ? – Une fois de plus, c’est une alter- native à laquelle je n’y pense pas.

Maintenant, si ça devait arriver, c’est un peu compliqué parce qu’avant d’évoquer le Mondial et l’équipe nationale, il y a le club à qui, nous, joueurs, tenons beaucoup.

Il est vrai que c’est très important d’être compétitifs avant une compéti- tion comme celle de la Coupe du monde, mais comme je viens de vous le préciser plus haut, je pense que la fédération anglaise prévoit quelque chose dans ce sens. – Parlons duchampionnat, vousavez encore été tenus en échec mardisoir face à Sunderland,comment expliquez-vous cela ?

Certes, nous avons fait match nul, alors qu’il était impératif pour nous de rempor- ter cette rencontre. Mais une fois de plus, nous avons été malchanceux en encaissant un but dès la 12 e minute de jeu avec une expulsion trois minutes plutôt.

Mais je pense que nous avons fait preuve d’une grosse force mentale hier soir (Ndlr : entretien réalisé hier mercredi en début d’après-midi) en réussissant à revenir au score en fin de match.

En fait, beaucoup de choses se sont passées au cours de cette rencontre avec deux autres expulsions de Sunderland aux 53′ et 87′.

Lors des prochaines semaines, nous allons affronter des concurrents directs et nous espérons faire de meilleurs résultats et que la chance va enfin nous sourire… – Vous parlez de chance, votre entraîneur Grant a déclaré à lafin du match face à Manchesterque si votre frappe du début dematch avait été marquée, le score de 5 à 0 aurait été toutautre… – Et bien, peut-être bien que c’est vrai.

En tout cas, moi j’ai hérité d’une situation de jeu où j’ai eu l’oc- casion de placer un tir et je ne me suis pas posé de questions à ce sujet. Dommage que le gardien l’ait sauvé, mais nous étions surtout déçus de perdre ce match avec un tel score, car ça ne reflétait pas notre rendement sur le terrain.

Comment réagissent vos sup-porters par rapport à la situa- tion difficile que traverse leclub ?

Franchement, ils sont vraiment extraordinaires.

Malgré nos mauvais résultats cette saison, ils continuent à venir nous soutenir en masse à chacune de nos rencontres. Ils nous soutiennent à fond et ça nous fait très plaisir.

Il est clair qu’ils se font beaucoup de soucis quant à l’avenir de l’équipe, d’autant plus qu’il y a quelques bons joueursqui sont partis au mercato, mais malgré cela ils continuent à croire en nous et pensent sin- cèrement que nous sommes toujours capables de sauver l’équipe.

D’ailleurs, je tiens à les remercier pour leur confiance et leurs encourage- ments.

C’est votrepremier match,vous et Yebda, à Portsmouth, aprèsvotre retour de laCAN, y avait-il des supportersalgériens comme lors des précédentes rencontres qui ont faitle déplacement mardi soir ?

Malheureusement, je n’en ai pas vu mardi soir, contrairement à d’habitude. Incha Allah, ils seront présents lors de nos prochaines ren- contres.

A. H. A.