Le directeur de la Marine marchande et des ports au ministère des transports, Mohamed Benboushaki a révélé ce dimanche que les aires de stockage extra-portuaires de marchandises, dénommées « ports secs » ont fait perdre «plus de 2 milliards de dollars aux entreprises portuaires nationales depuis 2009 ».
L’invité de la radio nationale a tenu à qualifier cette situation de « dérive », due essentiellement, selon lui, à un état de « laisser-faire ». M. Benboushaki a fait savoir que l’autorisation d’aménagement d’une aire d’entreposage de marchandises transportées par voie maritime avait, au départ, été accordée au bénéfice du seul port d’Alger pour lui permettre de désengorger ses quais. Mais, se désole-t-il, « par la suite, les compagnies étrangères qui gèrent ces surfaces ont commencé à essaimer à proximité de l’ensemble des quinze zones portuaires commerciales du pays ».
L’hôte de la radio nationale s’attaque aux gestionnaires de ces espaces en les accusant de détournement d’argent. « Les gestionnaires des ports secs imposent des tarifs quatre, voire, cinq fois plus élevés que ceux appliqués par les directions des infrastructures portuaires algériennes, dont ils détournent une large partie des activités », a-t-il dit.
Suite à ces pratiques, rappelle M. Benboushaki, le Comité de participation de l’Etat (CPE) a décidé, le 15 février dernier, de geler la création de ce type de structures. « Les marchandises transportées par navires pourront exceptionnellement être acheminées, après l’obtention d’une autorisation préalable des directions portuaires nationales », dira-t-il.