Le temps de traitement global d’un passager au niveau de l’ensemble des ports d’Algérie a été fixé à 3 heures maximum, au lieu des 7 à 8 heures actuellement, a annoncé jeudi à Alger le secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah.
« Nous avons convenu de fixer une norme pour tous les ports algériens de trois heures de traitement maximum par passager », a indiqué à la presse M. Benatallah à l’issue d’une réunion du comité national de facilitation de l’accueil des Algériens établis à l’étranger.
Il a expliqué que la décision d’ »uniformiser » le temps de traitement global a été motivée par le fait qu’il était « anormal », a-t-il dit, qu’avec un même bateau, une même escale et le même nombre de passagers et véhicules, ce temps soit différent d’un port à un autre, oscillant ainsi entre 2h30 et 8h00.
« Malgré tous les efforts et les moyens déployés, nous n’avons pas sensiblement amélioré le temps de traitement, puisque les statistiques de la wilaya d’Alger de 2011 montrent, clairement, qu’au niveau du port d’Alger, le temps d’attente varie entre 7 et 8 heures », a-t-il relevé, qualifiant cela d’ »excessif » et de « surréaliste ».
M. Benatallah a indiqué que cette situation a engendré des conséquences négatives pour l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV).
« Selon les statistiques, en dehors des problèmes purement structurels de la compagnie maritime, l’Entreprise nationale a enregistré une baisse de trafic de passagers depuis 2 à 3 ans », a-t-il noté, affirmant que cette baisse du trafic est liée à la crainte de nos compatriotes de prendre le bateau en raison du temps de traitement de 7 à 8 heures.
« Il y a une conséquence directe entre la baisse du trafic de voyageurs et le temps de traitement par passager et la compagnie commence à en payer le prix », a-t-il ajouté, indiquant que la compagnie, mise en difficulté, ne peut, en aucun cas, baisser ses prix, en raison des risques de tomber en faillite comme ce fût le cas de compagnies dans des pays voisins.
Concernant les aéroports, le secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger a indiqué que des « mesures particulières » allaient être prises cette année pour mettre définitivement un terme au phénomène du vol de bagages et d’objets appartenant aux passagers notamment au niveau de l’aéroport d’Alger.
« Nous avons constaté des pratiques négatives relatives au vol de bagages (…) au niveau de l’aéroport d’Alger dans la mesure ou cette pratique à tendance à se dérouler au vu et au su de tout le monde. Cela interpelle tous les services concernés par la question de traitement des bagages », a-t-il dit.
M. Benatallah a indiqué, par ailleurs, qu’un guide « conseils et infos » a été mis à la disposition des membres de la communauté nationale à l’étranger au niveau des consulats, ports et aéroports.