Sur le registre des doléances, beaucoup ont applaudi cette nouvelle offre sans omettre de signaler d’autres inconvénients rencontrés dans les trains.
Mohamed G., pizzaiolo, prend quotidiennement le train pour se rendre à son travail, à Blida. Il débourse une moyenne de 5.520 DA mensuellement. En allant vers le quai d’embarquement, il se dirige d’abord vers le chapiteau érigé sur l’esplanade de la gare où des panneaux affichent différentes remises sur les billets. Mohamed attend avec impatience le 15 juin, date de l’entrée en vigueur de la nouvelle tarification de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pour acheter une carte à 50 DA et bénéficier des nouvelles réductions.
Mohamed a d’emblée opté pour une carte mensuelle au lieu d’une hebdomadaire. La première lui permettra de gagner 3.520 DA par mois, la seconde 280 DA par semaine. Cerise sur le gâteau, Mohamed peut voyager durant le week-end gratuitement et autant de fois durant la semaine avec la carte mensuelle. Les portes ouvertes organisées à la gare de l’Agha, depuis dimanche dernier et jusqu’au 14 juin, ont pour objectif l’augmentation de 11% du nombre d’abonnés. Selon Samir Gamouri, chef du département passagers à la direction clientèle de la SNTF, il s’agit de maintenir le chiffre d’affaires calculé sur le nombre d’abonnés.
« Ces portes ouvertes sont un succès vu le nombre des usagers qui viennent se renseigner sur les nouvelles tarifications », explique-t-il. Samia, étudiante à l’USTHB, est contente de cette opportunité, la première du genre initiée par la SNTF. Pour elle, le choix est évident, ce sera la carte mensuelle qui lui permettra d’économiser plus d’argent sur le long terme. Sur le registre des doléances, beaucoup ont applaudi cette nouvelle offre sans omettre de signaler d’autres inconvénients rencontrés dans les trains. Les usagers ont signalé, entre autres, le manque de sécurité, les retards ainsi que l’absence des trains-couchettes pour les voyages de nuit.
Mais pour le chef du département passagers, le manque de sécurité se résume en des actes de malveillance, tels les jets de pierres et le vol des câbles. Mieux, une commission de surveillance de la qualité du service est mise en place, dont la mission serait de notifier les défaillances constatées sur le terrain.
Ce sont des cadres universitaires expérimentés et formés, qui à l’aide d’un baromètre, mesureront la satisfaction des voyageurs des services offerts par la SNTF. Sinon, à travers des sondages et des questionnaires distribués dans les trains ou sur les quais d’embarquement, les observations et les suggestions sont étudiées, consignées et remises à qui de droit. « S’agissant de la sécurité des voyageurs, la direction de sauvegarde du patrimoine de la SNTF est en contact permanent avec la Gendarmerie nationale pour sécuriser les trains et les usagers », a insisté Samir Gamouri.
Concernant les nouvelles offres tarifaires proposées, certaines ont été revues à la baisse. D’autres, par contre, sont nouvelles telles que la carte des jeunes qui ne concernera pas seulement les personnes de 25 ans mais sera élargie à ceux de 28 ans. L’autre nouveauté est l’achat d’un billet aller-retour avec une réduction de 20% au lieu de 15%. Tandis que les enfants de moins de 4 ans voyageront gratuitement. Selon Samir Gamouri, d’autres portes ouvertes seront organisées ultérieurement dans les grandes villes (Constantine, Oran et Annaba) en plus de la sensibilisation sur les accidents ferroviaires.
Rabéa F.