Cette manifestation vise à sensibiliser les personnes qui n’ont pas eu la chance de s’instruire à la nécessité de rejoindre les classes d’alphabétisation, d’autant que l’analphabétisme demeure « la source de tous les maux « .
Ces portes ouvertes ont enregistré l’affluence de plusieurs personnes intéressées, des inscrits dans lesclasses d’alphabétisation et des enseignants.
Wahid Ait Mekideche (32 ans) et Mme Karima, sont deux diplômés qui ont opté pour le bénévolat en vue d’aider ceux qui n’ont pas pu s’instruire à se libérer de l’ignorance avant de les intégrer dans la stratégienationale d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes.
Les deux enseignants ont exprimé leur satisfaction et leur joie de voir les élèves des classes d’alphabétisation écrire leurs premiers mots et lire facilement le Saint Coran, soulignant que la majorité des personnes âgées qui se sont rendues aux lieux saints de l’islam sont revenues avec l’envie de s’instruire et d’apprendre à lire le Saint Coran.
Farida et Fouzia, deux femmes quinquagénaires qui ont refusé leur statut d’analphabètes et décidé de rejoindre lesclasses d’alphabétisation à El-Biar, ont réussi à relever le défi avec une volonté de fer.
Aujourd’hui, elles arrivent à lire le Coran, principale motivation qui les a incitées à aller suivre des cours d’alphabétisation et à vaincre l’ignorance.
Dans leur quête du savoir, elles ont été assistées par leurs enfants, avec lesquels elles révisaient dans le cadre d’un échange intergénérationnel dont le seul objectif était l’acquisition du savoir.
Farida et Faouzia adressent aujourd’hui un message à tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’apprendre pour se rendre dans les lieux du savoir susceptibles de leur permettre de vaincre l’ignorance, leur ouvrir de larges horizons et réduire davantage le taux d’analphabétisme en Algérie.
L’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (ONAEA) prévoit la baisse du taux d’analphabétisme en Algérie qui atteindra « moins de 18 % » à la fin de l’année scolaire 2012-2013 contre 22 % en 2008.
Pour l’ONAEA cette baisse a été possible grâce aux « énormes efforts » déployés en matière d’alphabétisation en Algérie où le taux d’alphabétisme était de 85 % en 1962.
Mise en place par l’Etat en 2007, la stratégie nationale d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes a permis à l’Algérie d’opérer un « saut qualitatif » dans le traitement de ce dossier épineux ».
Cette stratégie a « donné la priorité à la femme et à la jeune fille, aux régions rurales et à la tranche d’age des 15-49 ans et ce en raison de « l’impact socio-économique de cette tranche d’age et son rôle actif dans la participation à la vie nationale notamment dans son aspect économique ».
L’Office prévoit pour cette année plus de 1.620.000 inscrits dans les classes d’alphabétisation dont 1.222.124 au niveau 1 et 397.876 au niveau 2.
L’organisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO) estime le nombre d’analphabètes dans le monde à près de 793 millions dont la plupart sont des femmes.
La célébration de la journée internationale de l’alphabétisation intervient en application des décisions de la conférence générale de l’UNESCO de 1966 qui a souligné que l’analphabétisme est un facteur entravant le progrès économique et social.
