Portes ouvertes sur la garde nationale républicaine de Ghardaïa

Portes ouvertes sur la garde nationale républicaine de Ghardaïa
Aissa Hadj Daoud

Pour la première fois depuis sa création et dans le but d’un rapprochement de la société civile et le recrutement des jeunes du Sud du pays, la Garde nationale républicaine, organise à Ghardaïa, trois jours de portes ouvertes au public de la wilaya et du grand Sud, sous le haut patronage de la quatrième région militaire. La garde républicaine, qui dépend de l’armée nationale populaire, est responsable de la sécurité de la présidence de la République et des grands palais nationaux.

Elle est également chargée des services d’honneur en présence du Chef de l’Etat et des plus hautes autorités publiques, lors de manifestations officielles. La création du premier noyau de la garde républicaine et son développement remonte aux premiers jours de l’indépendance qui coïncide avec la déclaration officielle de la transition de l’Armée de libération nationale à l’Armée nationale populaire. La garde républicaine avec ses trois sections, axées principalement sur les formations musicales, les formations de cavalerie et celles des unités et leurs différentes spécialités a connu un développement structurel et organisationnel, conformément aux missions qui lui sont confiées, depuis sa création à nos jours. Ses racines historiques remontent à la glorieuse Révolution de libération, notamment, le premier noyau de la musique en 1960, puis la cavalerie, juste après l’indépendance en 1963, qui est indissociable de la musique. Ensuite, d’autres unités de la garde républicaine ont été créées et n’ont pas cessé de connaître un développement et une modernisation remarquable, pour enfin arriver à ce prestigieux niveau de performance. Selon les expositions présentées dans l’enceinte de la maison de jeunes de Ghardaïa, c’est entre 1969 et 1972, que fut la création des unités de garde issues de trois (03) compagnies d’intervention de la gendarmerie nationale et la création des formations d’escorte et parade et une compagnie de présentation avec arme.

Ces formations sont considérées comme le noyau du groupement de la gendarmerie de la réserve ministérielle (GGRM). La garde républicaine fut créée le 20 juillet 1972, en remplacement du groupement de gendarmerie de la réserve ministérielle, avec pour missions la garde du siège de la présidence de la République, ses annexes et les résidences relevant de la Présidence. En 1973, la garde républicaine a vu l’achèvement de la restructuration, en créant des unités et le rattachement d’autres. Le 16 mars 1976, la création du 3e bataillon d’intervention.

– Des missions précises

Le 11 septembre 1979, le rattachement du 47e bataillon est à Dar El-Beïda, implanté actuellement à Baba-Ali (Alger). Au cours de la même date, le rattachement du 56e bataillon sis à Zeralda. En date du 04 juillet 1979, la garde nationale républicaine fut rattachée au commandement de la gendarmerie nationale avec missions : Honneurs présidentiels, la garde du siège de la présidence de la République et ses résidences, l’escorte et parade à l’honneur de son excellence M. le président de la République et la participation dans les cérémonies officielles auxquelles prend part le président de la République. Dans la même année, le deuxième bataillon de garde a été créé. Il est cantonné à EL-Mouradia, et est chargé de la garde du siège de la présidence de la République et ses annexes. Dans le cadre de la restructuration et nomination des unités de l’Armée nationale

populaire, ces unités sont désormais appelées « Bataillons de Garde et d’Intervention ». La garde républicaine a connu une nouvelle étape de développement et d’organisation, où elle a été promue en 2006 au rang de Commandement (Commandement de la garde républicaine) pour être au diapason avec la modernisation et le développement que connait l’Armée nationale populaire et ses différentes forces et structures. Dès lors, les unités de la garde républicaine, avec toutes ses différentes spécialités, sont devenues des régiments, au début de l’année 2008, conformément aux missions qui leur ont été assignées et créant de nouvelles structures, à savoir les Unités spécialisées, les Unités de garde et de protection, les Unités motorisées d’Interventions, les Unités de soutien, le centre d’élevage des chevaux à Laghouat et Les Etablissements de formation. Dans l’ensemble, les trois jours d’information qui seront donc dédiés à la valorisation du patrimoine musical et à la valorisation des traditions équestres et le développement des métiers liés à la filière équine. Ils permettront de mettre en évidence la place prépondérante du cheval dans l’histoire et l’identité culturelle nationale et dans la mémoire collective ainsi que la dimension socio-économique indéniable qu’a revêtue ce noble animal au fil des siècles. Pendant ce temps-là, les nombreux visiteurs et en particulier les jeunes, continueront de serpenter à travers les tables de l’exposition.

Cette dernière se poursuivra sereinement vers un succès encore plus retentissant que lors des éditions précédentes, organisées précédemment à travers le territoire national. En légation au général, chef de la 4e région militaire, le Colonel, Mohamed Barkat, chef du secteur militaire de Ghardaïa, accompagné du Colonel de la garde républicaine, Lamine Gherbi, du wali, Azzedine Méchri et des autorités locales, a présidé lundi matin, la cérémonie d’ouverture qui se poursuivra jusqu’au 11 Avril. A cette occasion, la délégation a effectué une tournée dans les différents espaces et expositions, organisées à la maison de jeunes de Ghardaïa, Mohamed Barkat, procède à l’allocution d’ouverture en remplacement du Général, chef de la 4e région militaire assurant que cet événement s’imprègne dans le cadre de la politique de la communication, conduite par la haute autorité de l’Armée nationale populaire.