Les éléments de la police des frontières en service au port d’Oran, agissant sur la base de renseignements précis qui leur sont parvenus, ont réussi vendredi une jolie prise en procédant à la saisie de pas mois de 36 fusils de chasse que tentait d’introduire frauduleusement un émigré résidant en France.
La «marchandise» se trouvait dans le coffre du véhicule de cet émigré qui avait débarqué d’un navire assurant la liaison Oran-Alicante. Ce passager, accompagné de son épouse, avait également en sa possession une grande quantité de cartouches de calibre 12 et 16, ont indiqué des sources portuaires.
Curieusement, le mis en cause qui a été appréhendé alors qu’il s’apprêtait à sortir de l’enceinte portuaire avait bénéficié du passage par le couloir vert où les formalités douanières et de contrôle sont allégées, ce qui laisse supposer qu’il aurait pu bénéficier de complicités que l’enquête permettra de déterminer.
Le commerce des armes de chasse est strictement réglementé en Algérie, tout comme l’activité de chasse qui est assujettie à un programme prévoyant des fermetures pour le repos biologique et la régénérescence des espèces et du gibier.
L’apparition du phénomène du terrorisme et les descentes des groupes terroristes dans les villages reculés pour s’approprier les armes des habitants a poussé les pouvoirs publics à serrer encore plus la vis en matière de réglementation, ce qui a favorisé la naissance d’un grand trafic d’armes de chasse et la création de filières de fabrication d’armes artisanales et de contrebande.
Actuellement, les amateurs de chasse sont prêts à payer le prix fort pour posséder une arme, un outil que des trafiquants n’hésitent pas à proposer à des prix variant entre 250 000 à 300 000 DA pour une arme Saint-Etienne de calibre 12.
F. Ben