Dans cette autre affaire, trois autres conteneurs de céramique, représentant une facture de quelque 76.000 euros, ont été saisis.
En dépit de toutes les mesures entérinées et mises en oeuvre dans le seul but de stopper la fuite des capitaux en devises vers l’étranger, le phénomène, souvent expliqué par le fallacieux argument du commerce extérieur et de l’importation, continue à prendre des courbes fulgurantes ces derniers mois.
La dernière opération a été menée en fin de semaine dernière. Les services douaniers d’Oran ont eu à traiter une affaire qui sort de l’ordinaire. Cette dernière porte sur le transfert illégal d’une somme importante de devises dans le cadre d’une importation, de la Chine, de trois conteneurs de rocs à coût de 80.000 euros. L’affaire a été déclenchée suite à un simple contrôle de routine qui a abouti à la constatation de plusieurs anomalies. Les douaniers se sont aussitôt rendus compte que la mention déclarée dans le papier de la transaction ne corespondait pas avec le produit arrivé dans le sol algérien. La déclaration originale portait sur l’importation d’une grande quantité de papier destiné à la transformation dans le cadre de la petite industrie. Or, les trois conteneurs étaient pleins à craquer de roches. Dans la même affaire, la deuxième anomalie relevée a consisté en l’utilisation d’un registre du commerce fictif. Sur place, une enquête a été décidée, le but étant de tirer au clair l’affaire. Au cours des différents rounds des investigations, l’importateur, tout en se disculpant, serait allé jusqu’à porter le chapeau sur l’exportateur chinois, l’accusant d’avoir fomenté l’escroquerie déjouée à Oran. La gabegie n’a tout de même pas tenu debout étant donné que les mêmes déclarations sont, à plusieurs fois, revenues dans d’autres affaires semblables qui ont été traitées auparavant. L’une de ces dernières a eu lieu le mois dernier dans le port sec d’Oran. Dans cette autre affaire, trois conteneurs chargés de produits céramiques, représentant une facture de quelque 76.000 euros, ont été saisis. La saisie a été prononcée suite à la fausse déclaration mentionnée par l’importateur dans son papier destiné au contrôle des services douaniers. De tels coups surviennent au moment où le ministère du Commerce, en plein assainissement du commerce extérieur, vient de mettre en place une série de facilitations dans le cadre de l’import-export. Ce secteur est, contre toute attente, caractérisé par toutes les formes de la truanderie commerciale. En effet, pas moins de 13 affaires impliquant des importateurs ont été traitées par les services de la direction régionale en charge de la lutte contre la fraude. Aussi, neuf autres cas liés aux importations sous fausse déclaration, surfacturation des prix d’achat de produits d’importation, importation des produits arrivés en péremption, importation de produits prohibés, ont été traités par les services en charge de lutte contre la fraude. Ce n’est pas tout, les mêmes services ont, dans leur dernier bilan, enregistré 134 affaires. Leurs dossiers ont été transférés vers les instances judiciaires pour statuer des suites à donner. Plus de 60 cas portent sur les fausses déclarations pendant que 26 autres sont poursuivis pour non-paiement des taxes douanières alors que le reste porte sur le non-respect des règles élémentaires régissant le commerce extérieur dont, entre autres, l’importation.