Le port de Ténès paralysé par une grève

Le port de Ténès paralysé par une grève

par Bencherki Otsmane

Chlef : Le port de Ténès paralysé par une grève

Le port de Ténès était paralysé, dimanche, par une grève menée par les dockers. Trois navires se trouvent au niveau des quais et aucune activité de manutention n’est signalée. Les grévistes revendiquent entre autres leur permanisation au sein de l’entreprise, l’octroi de la PRI/PRC, les bénéfices, la revalorisation du salaire de base, ou la révision de la convention collective. Les dockers que nous avons rencontrés au niveau de l’entreprise portuaire nous ont déclaré qu’ils poursuivront leur «mouvement de grève jusqu’à ce que l’administration du port accède à nos revendications».

Quant au PDG du port joint par téléphone, il nous a déclaré que «cette grève est illégale du fait qu’elle n’a pas eu l’adhésion ni l’accord de la section syndicale locale et fédérale».Toutefois le PDG du port tient à préciser que «certains points contenus dans la plateforme de revendications ne sont pas dans les prérogatives de l’entreprise». Il dira également que « si la permanisation de l’ensemble des dockers ne peut s’effectuer actuellement compte tenu de la situation financière précaire de l’entreprise due au trafic maritime qui connaît une relative régression, par contre il pourrait y avoir une possibilité de mener l’opération qui permettra de permaniser tout au plus une vingtaine de travailleurs dans un premier temps». Quant aux PRI/PRC, le PDG a fait savoir que «ces deux primes notamment celles relatives aux mois de janvier et février ont été versées aux travailleurs».

A noter que le PDG du port a rencontré les grévistes à quatre reprises pour trouver un terrain d’entente afin que les dockers puissent reprendre le travail. Mais peine perdue, ces derniers campent sur leurs positions et envisagent de poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction du moins partielle de leurs revendications particulièrement celle ayant trait à leur permanisation. Le PDG du port nous a fait savoir que «ces journées de grève ont causé un énorme préjudice financier à l’entreprise mais également terni l’image de marque de l’entreprise auprès de ses opérateurs qui pourraient être tentés de fréquenter d’autres ports du pays». Enfin, le PDG n’exclut pas le recours à la justice pour dénouer la crise. Le PDG tient aussi à préciser que «ces journées de grève seront défalquées sur le salaire des grévistes».