Port de skikda : Des équipements de transmission disparaissent

Port de skikda : Des équipements de transmission disparaissent

L’affaire pourrait impliquer d’importants cadres de l’institution portuaire. Des équipements de transmission, talkies-walkies en l’occurrence, ont mystérieusement disparu du port de Skikda, apprend-on de source interne à l’institution portuaire. Une enquête vient d’être engagée par les services de sécurité, a ajouté la même source. Selon cette dernière, ces moyens de communication très prisés par les réseaux terroristes auraient trouvé le chemin vers ces derniers à travers des contrebandiers qui pourraient avoir des complices à l’intérieur du port.

Ainsi, l’enquête ouverte par les services de sécurité devra déterminer les circonstances de sortie de moyens ultrasensibles de communication à l’insu ou pas du dispositif de contrôle du port. Selon certaines révélations avancées par notre source, des accusations s’orientent dans un premier temps vers des cadres travaillant dans une société étrangère privée, située à l’intérieur de la zone industrielle.

Ces cadres, dont les noms n’ont pas été révélés par notre source, seraient présumés impliqués dans un trafic contrebandier au niveau même de l’institution portuaire.

Au moment où nous mettons sous presse, le cours de l’information judiciaire et sur la base d’un inventaire, fait état de la disparition de neuf appareils de talkies-walkies.

Par ailleurs et selon une source sécuritaire contactée par nos soins pour connaître l’aspect sécuritaire de l’affaire, nous apprenons que ces équipements d’émission et de transmission sont classés équipements ultra-sensibles et interdits d’usage sauf autorisation du ministère de la Défense.

En outre, et selon les précisions apportées par les soins de notre source, les services en charge de l’enquête n’écartent aucune piste ni thèse.

Les enquêteurs n’ont pas omis de faire une liaison entre la disparition de ces moyens de communications et leur éventuelle possibilité d’être utilisés dans des actes d’atteinte contre la sécurité interne de l’Etat. C’est dire que les investigations ont pris d’autres proportions si l’on tient compte des menaces terroristes qui pèsent sur notre pays et l’alerte maximale décrétée par les institutions sécuritaires et militaires.

Par ailleurs, il convient de noter que les limiers en charge de l’enquête, n’ont pas écarté la thèse de la contrebande, une piste qui pourrait, selon notre source, aboutir à un acte de contrebande. Les talkies-walkies sont aussi des outils que les contrebandiers utilisent pour assurer le contact avec les éléments de leurs réseaux ainsi que les opérations de contrebande. Néanmoins, la thèse de la complicité demeure, selon les précisions de la même source, très possible.

Car, selon les premiers éléments de l’enquête, le dispositif de contrôle au sein du port de Skikda est très rigoureux et a été très renforcé depuis l’attentat de In Aménas à Tiguentourine, ce qui confirme pour les enquêteurs la thèse de la complicité interne.

La même source a apporté que ces talkies-walkies ont été attribués par des instances habilitées à une entreprise en vue d’assurer la sécurité de ses structures à Skikda.

Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu’un directeur vient de faire l’objet d’une audition. Seront aussi appelés à apporter des éclaircissements sur cette disparition mystérieuse de neuf talkies-walkies, des cadres de la société étrangère et des agents de contrôle et de sécurité du port de Skikda.