Port de Béjaïa,Une deuxième place méritée

Port de  Béjaïa,Une deuxième place méritée
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Le port de Béjaïa n’a pas cessé d’évoluer

La création d’une zone de stockage d’une superficie de 10 ha et de nouveaux accès routiers et ferroviaires au port sont des mesures urgentes.

En dépit des nombreuses actions de rue, qui le touchent de plein fouet, et d’un plan-directeur qui tarde à se concrétiser, le port de Béjaïa continue à réaliser des performances à deux chiffres. Même la décision des pouvoirs publics de transférer la réception de certaines marchandises vers d’autres ports n’a eu aucune conséquence sur l’activité de ce port. L’aménagement moderne des structures, le développement des infrastructures, l’utilisation de moyens de manutention et de techniques adaptés à l’évolution de la technologie des navires et enfin ses outils de gestion modernes ont fait de cette infrastructure portuaire un espace de choix pour les opérateurs économiques nationaux, qui n’arrivent pas à s’en défaire bien qu’ils aient à maintes reprises menacé d’aller sous d’autres cieux. Depuis les années 1990, le port de Béjaïa n’a pas cessé d’évoluer pour être classé aujourd’hui second port d’Algérie. Un classement qui risque cependant de changer si des mesures annoncées dans le plan directeur ne sont pas prises en compte. Ce n’est pas faute d’initiatives. Lors de sa dernière visite à Béjaïa, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a eu à le vérifier avec les cadres de l’entreprise. Avec eux, il a pris connaissance du plan directeur de l’entreprise, axé pour l’essentiel sur un certain nombre de «missions et d’actions» à entreprendre immédiatement ou à moyen et long termes. Le déficit important en matière de capacités d’entreposage et d’accostage est l’une des actions immédiates à prendre en charge. Un handicap à éliminer par la construction d’un quai qui constituera le prolongement du nouveau quai actuel d’une longueur totale de 200 ML et une profondeur au pied de quai de 12 m. Le dragage de l’arrière-port et des passes Abdelkader et Casbah sont d’autres travaux programmés pour 2012. La création d’une zone de stockage d’une superficie de 10 ha et de nouveaux accès routiers et ferroviaires au port sont d’autres mesures jugées urgentes pour un montant de près de 9 milliards DA. La construction d’un quai de 560 ML le long de la jetée de fermeture, envisagée depuis 2009, le déplacement du dock flottant de réparations navales de l’Erenav et d’autres travaux de réalignement des quais central et nord-ouest ou postes 8, 9, 10 et 11, qui sont amorcés depuis le 9 octobre dernier. Il a nécessité de réaliser un quai de 355 ML, d’un poste roro d’un linéaire de 30 m, avec un tirant d’eau de –9 m et d’un terre-plein d’une superficie de 12.625 m² est l’autre nécessité de l’heure. La construction d’un terminal à conteneurs d’une capacité de 48.000 TEU (574.000 T) le long de la jetée de fermeture et de la grande jetée du large figure également dans le Plan-directeur du port de Béjaïa. Il en est de même pour les deux postes à quai de 370 ML, la réorganisation du poste 24 pour l’exploitation du bois et de l’acier (500.000 T), l’aménagement du terminal à conteneurs pour le porter de 48.000 TEU à 77.000 TEU, la création d’un poste à quai d’une longueur de 250 ML et le rempiètement des quais de la Casbah et de la passe. Il va de soi que cela induira un impact économique important, dont la réduction du coût de fret pour les opérateurs de l’ordre de 10 $ la tonne et la possibilité de faire du bout en bout, créer un nombre important d’emplois directs et indirects, pourvoir aux besoins de l’hinterland et enfin favoriser l’implantation des acteurs industriels et logistiques dans la région. Le port de Béjaïa se distingue des autres ports par son système de management intégré Qhse «Qualité Hygiène et Sécurité- Environnement».

Cet atout incontesté dans le marché international reste un facteur attractif de partenaires. Sa certification au code Isps dans le domaine de la sûreté, sa gestion par terminaux alignés aux normes universelles, son centre de transit des marchandises dangereuses, l’unique en Algérie destiné aux produits classés Imdg, son parc engins qui est doté de grues, engins de servitude, équipements et matériels d’exploitation neufs et de technologie de pointe, son capital humain qualifié et bien formé grâce aux nombreuses actions de formation sont d’autres atouts qui n’y sont pas sans accroître les compétences de ce port. Il faut reconnaître également que le port de Béjaïa est situé dans la zone la plus dense en matière de branches d’activités économiques tant industrielles que commerciales et où plusieurs projets d’envergure nationale sont en cours de réalisation ou projetées. Il s’agit des zones de l’Algérois, les Hauts-Plateaux et la Soummam, qui comptent plusieurs zones industrielles et d’activité.