Après avoir espéré que leur employeur Dubai Port World El Djazaïr (DPW) s’engage «sérieusement» dans les négociations avec le syndicat d’entreprise au sujet de la plate-forme de revendications portant principalement sur une augmentation de salaire et la révision du volume horaire, les travailleurs ont été menacés de licenciement et de mises à pied de 8 à 15 jours.
«Plusieurs travailleurs ont été sanctionnés par la direction de DPW El Djazaïr, qui a revu ses décisions en levant les sanctions», nous a révélé, hier, un membre du syndicat de cette entreprise, créée en partenariat avec l’Entreprise portuaire d’Alger (Epal) en 2009. Il expliquera qu’à travers ces agissements, la direction veut pousser les travailleurs à renoncer à la grève qu’ils prévoient dans les prochains jours.
Le syndicat parvient difficilement à maintenir le calme des employés qui ne voient d’autre solution que la paralysie du terminal à conteneurs, géré par leur employeur. Mais, le syndicat temporise avant de déposer un préavis de grève.
«Nous sommes conscients que la direction de l’entreprise veut gagner du temps en menaçant les travailleurs de sanctions et en leur promettant, en même temps, une augmentation de salaire de 5% en 2014», a-t-il souligné, rappelant que les revendications des travailleurs remontent à quatre ans.
Soutenus par la Fédération des travailleurs des ports d’Algérie et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), les employés de DPW El Djazaïr tiennent à la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles et interpellent le ministère des Transports afin de faire le bilan du partenariat qui devait se traduire par des investissements, une formation et la mise à niveau du personnel.
Ces objectifs n’ont pas été réalisés, a-t-il mentionné, et que, d’autre part, les équipements déployés sont insuffisants pour assurer la charge de travail. La direction de DPW El Djazaïr a intenté une action en justice contre le syndicat, a rappelé le syndicaliste, annonçant que l’affaire, prévue en juillet, a été ajournée et programmée par le tribunal de Sidi M’hamed le 26 août.
Près de 800 travailleurs de DPW El Djazaïr ont tenu plusieurs rassemblements, en juillet, pour réclamer leurs droits socioprofessionnels. L’inspection du Travail a été saisie pour demander une médiation avec leur employeur. Le rythme du travail n’a jamais été interrompu puisque même le jour de l’Aïd, les travailleurs ont assuré leur mission dès la soirée.
K. S.