ALGER- Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr. Mokhtar Hasbellaoui a mis l’accent, mercredi à Alger, sur l’implication de tous les secteurs pour la vulgarisation de la mise en oeuvre de la planification familiale 2017-2020 tracé par le ministère.
Lors d’une allocution prononcée en son nom par le directeur de la formation au ministère, Ait Messaouden, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la population placée cette année par l’Organisation des Nations Unies (ONU) sous le thème « Planification familiale: un droit humanitaire », M. Hasbellaoui a appelé à la nécessité d’améliorer la formation continue et d’impliquer les autres secteurs dans cette opération à l’instar du rôle des jeunes et les cellules de communication relevant du ministère de la Solidarité nationale, les mourchidate, les imams, les membres de la commission nationale de la planification familiale et les médias, outre « le développement du partenariat avec la société civile dans ce domaine ».
La croissance accélérée de la population depuis 2013 à ce jour estimée à plus d’un (01) million habitants par année « pourrait entraver la croissance économique », a affirmé M. Hasbellaoui, soulignant l’impératif de vulgariser le planning familial, d’encourager la grossesse, d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant et de réduire le taux de mortalité pour ces deux franges de la société ».
Dans ce cadre, il a mis l’accent sur le renforcement de la prévention des handicapes liés à la grossesse dus à l’accouchement à un âge avancé, tardif et rapproché » en associant les couples dans ce programme de manière volontaire.
Le ministre a indiqué que le planification familiale introduite depuis les années 60, qui a été développé avec la mise en place du plan national pour la protection de la santé Mère-Enfant et l’espacement des naissances en 1974 avec le lancement du programme national de maitrise de la croissance démographique en 1983, est « parmi les priorités de la santé publique », ajoutant que près de 60 % du recours aux moyens contraceptifs a été enregistré depuis, soit 3 millions de femmes sur un total de 5,3 millions de femmes mariées en âge de procréation.
Il a rappelé, à ce propos, nombre de centres de planification familiale, soit plus de 300 centres à travers le pays depuis 1994, outre 1500 polycliniques et 1300 salles de soins assurées par 2800 sages-femmes et 1500 médecins généralistes aussi bien que des médecins spécialistes.
En dépit de cette avancée enregistrée dans le domaine, le ministre de la Santé a fait état de certains « dysfonctionnements » au niveau de la planification familiale, dont le recours par certains couples aux moyens traditionnels à la contraception, outre les disparités régionales, mettant l’accent sur l’impératif de renforcer l’information et la communication et la mise à contribution du secteur privé et des pharmaciens, ainsi que la recherche scientifique pour mieux comprendre les comportements de l’individu en ce qui concerne la planification familiale.